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Addendum du 06/08/2013 : La polémique enfle, droite et gauche s’accusant mutuellement de laxisme en matière d’application des peines.

“La décision de laisser libres les trois délinquants relève d’une application de la loi pénitentiaire votée par l’ancienne majorité”. – Christiane Taubira, ministre de la Justice


Le Figaro a eu connaissance d’un rapport d’un commandant de police d’Eure-et-Loir adressé ce 1er août à son directeur central à Paris, par la voie hiérarchique. Adjoint au chef de la circonscription de police de Dreux, qui intègre une zone de sécurité prioritaire (ZSP) mise en place par Manuel Valls, ce fonctionnaire dénonce vertement la remise en liberté de trois voyous par un magistrat du parquet local au motif, selon lui, que la prison était pleine.

«Quel message d’encouragement adressé aux délinquants!» conflie Patrice Ribeiro, le patron du syndicat Synergie Officiers.


Jeudi dernier, assure ainsi ce commandant de police, «la brigade de roulement du commissariat de Dreux» a tenté de mettre à exécution les mandats d’écrou de trois délinquants (Charly et Brahim, natifs de Dreux, et Dominique, né à Fort-de-France), après les avoir arrêtés et placés en rétention judiciaire. Les deux premiers voyous auraient dû être en train d’effectuer trois mois de prison ferme et le troisième, deux mois.
«Au moment de l’avis à M. le substitut de permanence et après avoir vérifié que ces mises sous écrou étaient toujours valides, quelle ne fut pas la surprise de l’OPJ (officier de police judiciaire) de se voir signifier par le magistrat de libérer sans délai les mis en cause, sans suites judiciaires, au prétexte que la maison d’arrêt de Chartres était pleine et qu’il ne fallait plus mettre en exécution le moindre écrou jusqu’au moins au 1er septembre», affirme le policier. «Il est inutile de préciser, ajoute-t-il, que ces instructions sont simplement ­verbales.»
L’officier drouais poursuit: «Outre le sentiment d’impunité que peuvent avoir ces délinquants, chevronnés pour la plupart, lorsqu’ils franchissent la porte du commissariat moins de deux heures après avoir été interpellés, les conséquences sur le moral et la motivation des fonctionnaires de police sont immenses.» […] Selon Patrice Ribeiro, à Synergie Officiers, «la situation en matière de sécurité ne peut aller qu’en se dégradant». Ce que redoute, à sa manière, l’auteur du rapport. Ce qui s’est passé à Dreux, écrit celui-ci, «pourrait être source de problèmes importants dans les quartiers dits sensibles mais aussi au sein des commissariats». La Place Beauvau n’ignore pas ce risque.
Le Figaro

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