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Le syndicat de police Alliance dénonce un climat de tension de plus en plus vif entre jeunes et forces de l’ordre dans la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) du Mirail, à Toulouse.
Selon un porte-parole, “une parade d’une trentaine de scooters, motos cross, quads montés par des jeunes non casqués effectue depuis plusieurs soirs un rodéo devant le commissariat pour narguer les policiers”.

Les effectifs sur le terrain ont reçu des consignes de l’administration, qui a peur de mettre le feu aux poudres en plein ramadan. On nous demande de ne pas réagir aux provocations”, déplore Luc Escoda.

Ces événements font suite à un week-end agité dans ce quartier sensible de Toulouse.
Samedi soir, deux pompiers qui intervenaient à la suite de la chute d’une personne âgée dans la rue ont été attaqués par des jeunes qui les ont violemment frappés.

“Le soir même, une bataille rangée entre une cinquantaine d’individus a démarré dans une boulangerie avant de se terminer devant le commissariat”, précise un fonctionnaire de police.

Le Point

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Le Mirail est un quartier de Toulouse. Comme naguère à la Samaritaine, il s’y passe tous les jours quelque chose. Et c’est ainsi que tout le monde connaît cet endroit qui gagnerait à ne pas être connu… Au feu !
Dans les années 30, les ligues d’extrême droite défilaient en scandant : « La France aux Français ! » et : « À bas les métèques ! » (juifs, polaks, moldo-valaques, etc.). Ce n’était pas très beau, mais il y avait quand même dans ces manifestations des gens cultivés. La preuve : le jeune François Mitterrand en était.
Au Mirail, pas de défilés. Mais on y crie d’une certaine façon : « Le Mirail aux Miraillais ! » Interdiction à tout étranger d’y pénétrer. Les étrangers, ce sont les flics, les chauffeurs de bus, les pompiers… Ces derniers, étant bêtement intervenus pour une femme âgée prise d’un malaise et pour une femme en train d’accoucher, se sont fait, comme d’habitude, caillasser et frapper. Deux blessés dans leurs rangs. Une journée ordinaire, pas plus agitée qu’une autre, dans la vie du Mirail.
Tous les jours, ou presque, ce quartier tient la vedette dans l’actualité française. Et en dépit de cela, aucun guide touristique n’a daigné faire figurer son nom dans ses pages.
Pour parler du quotidien de ce lieu et de ses spécificités, la presse de gauche évoque un « quartier sensible » et la presse de droite un « quartier dangereux ».

Ne voulant pas prendre parti, nous dirons simplement le Mirail. Concernant les autochtones, la presse de gauche les appelle « des jeunes » et la presse de droite « des voyous ».

Toujours dans le même souci de neutralité, nous dirons les Miraillais. Ces derniers, en mal d’identité et de reconnaissance, ont trouvé un héros : Mohammed Merah, un pote du quartier. Ils ont été près d’une centaine à accompagner sa dépouille au carré musulman du cimetière local. Et vous, vous accompagnez souvent un tueur d’enfants jusqu’à sa dernière demeure ?[…] Atlantico

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