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Les premiers coups de feu auraient été tirés dans le quartier de La Valbarelle (11e), les derniers à quelques mètres de la station Agip de Saint-Loup (10e). Les enquêteurs se demandent même si la fusillade n’a pas débuté un peu plus tôt.
Au total, la cinquantaine de douilles relevées sur la très étendue scène de crime a permis de recenser quatre points de tirs. Deux armes ont bien été utilisées, un fusil d’assaut de type Kalachnikov crachant des balles de calibre 7,62 mais aussi une arme de calibre 11,43 puisque trois projectiles de ce calibre ont aussi été retrouvés.
L’autopsie a permis d’apprendre que la victime, Walter Eysseyric, 40 ans, avait été touchée de cinq balles, dont une seule au thorax – la balle mortelle. Les quatre autres ont atteint les membres supérieurs. Le conducteur ciblé a-t-il zigzagué, comme l’ont vu certains témoins, avant de heurter un platane, précisément pour échapper à ses poursuivants ? Ou bien ce cheminement chaotique est-il dû à ses seules blessures ?
Aucune vidéo municipale ou privée n’a pour l’heure permis aux enquêteurs de saisir d’autres indices. Et l’enquête de voisinage menée dès après les faits n’a accouché de rien de majeur. En revanche, la Polo grise faussement immatriculée de la victime, qui avait été volée un an plus tôt, faisait l’objet d’une “doublette” parfaite. Et le pistolet Glock approvisionné retrouvé dans l’habitacle sur le siège avant devrait permettre d’orienter l’enquête.
Toutes les pistes restent à l’étude. Celle, bien sûr, d’un différend sur fond de trafic de drogue, jamais à exclure, même si cette fois, la scène se joue dans les quartiers Est. Celle d’un braquage. Celle d’un partage de butin qui aurait réveillé quelques amertumes.
Ou encore la piste d’un mauvais coup en préparation, ce que tendrait à accréditer la présence d’une perruque dans la même Polo grise. Connu pour vols aggravés, escroquerie, outrage et dégradations depuis 1997, mais “rangé des voitures” depuis 2008, Walter Eysseyric, issu d’une famille de gens du voyage sédentarisée à Roquevaire, près d’Aubagne, s’était-il discrètement engagé sur des chemins sinueux jusque-là ignorés de la police ?
La Provence

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