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SOCIETE – A Trappes, le contrôle d’un voile intégral a entraîné des heurts entre la police et plusieurs centaines d’habitants…
Dans la plupart des cas, les versions de la police et de certains témoins divergent radicalement. A Trappes comme à Argenteuil, les policiers ont ainsi été accusés par des habitants d’avoir provoqué les incidents (en poussant un témoin, en insultant la religion). «Ce sont des contrôles sensibles. La plupart du temps, nous sommes entourés de passants. Souvent quand les choses se passent mal, il y a intervention d’une personne extérieure: un habitant, un voisin, quelqu’un de la famille qui pense que nous sommes illégitimes pour procéder à ce genre de vérifications», témoigne Nicolas Comte du syndicat UNITE SGP-Police FO.
Aucune donnée précise n’existe sur les contrôles qui ont dégénéré. Mais, alors que «la grande majorité» des vérifications d’identité se passent bien selon une source, les policiers se souviennent aussi d’interventions compliquées. «Une femme de Marseille contestait le contrôle. Les collègues ont essayé de l’accompagner au commissariat pour vérifier son identité. Elle a mordu un d’entre eux», détaille Jean-Marie Allemand, responsable syndical pour le sud de la France chez Alliance. La femme a été condamnée à six mois avec sursis dont deux fermes.

«Oui, les contrôles du niqab sont sensibles. Ils dégénèrent souvent au moment de contrôler l’identité lorsque l’on demande de lever le voile. En même temps, la loi a été votée, il faut l’appliquer pour tous»,

estime Cyril Thiboust, responsable UNITE SGP-Police FO dans les Yvelines.
Si les forces de police procèdent finalement très rarement à ce type de contrôles, certains les appréhendent. «Cela se passe dans des endroits populaires où les forces de police sont déjà mal vues. En plus on s’attaque à un signe religieux. Le contexte est forcément sensible. Ce sont des situations qui peuvent dégénérer», poursuit Jean-Marie Allemand, qui estime que ses collègues font suffisamment attention.

«Parfois, il vaut mieux laisser tomber le contrôle. Quoi que nous fassions, tout le monde filmera avec son téléphone portable, nous serons traités de raciste, et si ça dégénère, on va ramener des blessés au commissariat. Parfois, il vaut mieux renoncer.»

Una analyse confirmée par Cyril Thiboust. «L’environnement d’une intervention est toujours à prendre en compte, c’est ce que l’on apprend à l’école de police.»[…] Article dans son intégralité sur 20 minutes

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