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[extraits] Le commerce de la viande halal, est devenu en quelques années un business colossal, une filière incontrôlée, un moyen de prosélytisme d’un communautarisme exacerbé, un sujet de polémique politique explosif et un immense marché de dupes.
Le journaliste Michel Turin, au terme d’une enquête de plusieurs années, dresse un réquisitoire accablant.
Michel Turin : A l’origine, seule la viande était halal. Autour de ce concept se sont greffées toutes sortes d’activités, de commerces, de produits, de services qui n’ont plus rien à voir avec la viande. On trouve des cosmétiques halal, des petits pots pour bébé halal, du champagne halal, et même des hôtels qui s’affirment halal, simplement parce que dans leurs chambres on trouve un tapis de prière, un Coran à la place d’une Bible dans le tiroir de la table de nuit.

Un certain nombre d’acteurs économiques ont récupéré et instrumentalisé ce précepte religieux pour en faire un business.

Il y a quelques années la consommation de viande halal obéissait au schéma classique de l’abandon progressif des habitudes alimentaires par une communauté quand elle cherche à s’intégrer. La consommation halal était donc en voie de diminution.
Or on assiste depuis quelque temps à un retour du halal qui coïncide avec un repli identitaire que l’on constate à d’autres niveaux, comme le montre la brusque extension du port du voile.
L’instrumentalisation du halal par certains acteurs économiques a très vraisemblablement contribué à accentuer le communautarisme.

Le problème est que l’on abat aujourd’hui beaucoup plus de bêtes selon le rituel halal que ne le justifierait la consommation des Français de confession musulmane.
La raison ? Cela simplifie la vie des abattoirs, car ils sont assurés de revendre une partie des bêtes abattues de façon rituelle à des consommateurs qui ne savent pas ce qu’on leur fait acheter.

Sur trois bêtes abattues de façon rituelle, il y en a deux qui seront consommées par le commun des acheteurs.
Adapter l’offre et la demande compliquerait grandement la vie des abattoirs. (…) On a fait beaucoup de progrès en matière d’étiquetage, mais dans ce domaine on ne peut pas connaître la provenance de la viande en raison d’une alliance objective entre les autorités religieuses des cultes musulman et israélite et les représentants des différents intérêts commerciaux.

L’étiquetage ferait peser un risque économique majeur sur les consommations halal ou kasher. La crainte des professionnels est que, si on étiquetait la viande halal, les consommateurs habituels s’en détourneraient.
La vérité est qu’aujourd’hui tout le monde continue à manger de la viande halal ou kasher sans le savoir.

Dans l’abattage rituel, l’animal n’est pas étourdi. Il y a des ratés épouvantables et une agonie de la bête abattue qui dure en moyenne quinze minutes. La souffrance animale existe mais, en France, les gouvernements n’ont jamais vraiment abordé le problème.

Le débat existe dans la communauté musulmane. Moins dans la communauté juive, intransigeante sur ce point. Pour celle-ci, l’abattage rituel kasher n’est pas négociable.

Le Point

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