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En 2001, deux agents du fisc en poste à Bordeaux ont été informés de l’existence du compte suisse. Mais, selon eux, l’information n’était pas exploitable.
Début 2001, douze ans avant que le scandale n’ébranle la République, le fisc a bien cherché à savoir si celui qui était à l’époque député du Lot-et-Garonne détenait un compte en Suisse. Patrick Richard, alors en poste à la brigade d’intervention interrégionale (B2I) de Bordeaux, l’a confirmé hier devant la commission d’enquête parlementaire chargée de faire toute la lumière sur les éventuels dysfonctionnements de l’État.
Placées sous l’autorité de la Direction nationale d’enquêtes fiscales, les quinze B2I de l’Hexagone sont plus particulièrement chargées de traquer la fraude. Elles pistent surtout les entreprises. En 2011, c’est le nom d’un élu lot-et-garonnais qu’un «Lot-et-Garonneaviseur» glisse dans l’oreille de l’inspecteur Mangier. Décédé en 2012, ce dernier n’est plus là pour évoquer la façon dont ce tuyau lui avait été confié par un collègue du Lot-et-Garonne.
Curieusement, le dossier Cahuzac est resté plus de six ans encalminé à la B2I de Bordeaux. «Le temps a passé. C’est en débarrassant les armoires qu’on l’a découvert et renvoyé à Paris», avoue Patrick Richard. Oliver André et Laurent Habert, les chefs successifs de la B2I de Bordeaux, s’empressent de rassurer les parlementaires. Un tel laisser-aller n’est plus possible aujourd’hui. Les dossiers sont informatisés et des alertes mises en place. […] Sud Ouest (Merci à sophile)

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