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Le retour de certaines jeunes filles dans leur pays d’origine pendant l’été constitue un moment propice à cette mutilation sexuelle…

A l’approche des vacances, un collectif alerte sur les risques d’excision de fillettes et adolescentes retournant dans leur pays d’origine pendant l’été, craignant que le contexte instable dans certaines zones, comme au Mali ou en Egypte, n’augmente le danger.

Si la pratique des excisions a pratiquement disparu sur le territoire français, le collectif «Excision parlons-en», qui rassemble une vingtaine d’associations et organisations, estime que des milliers de fillettes sont potentiellement en danger, «la période estivale étant souvent l’occasion de perpétrer ces mutilations».

Elles peuvent être imposées par les parents ou, si ceux-ci y sont opposés, ils peuvent céder à la pression familiale une fois de retour «au pays», ont souligné des intervenants d’une table ronde, vendredi à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Les excisions peuvent intervenir à l’occasion d’un mariage forcé.

«Dans des pays déstabilisés comme c’est le cas actuellement en Egypte, avec le retour des intégristes, nous sommes inquiets», a déclaré Christine Beynis, présidente du Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles), citant également le Mali parmi les pays «à risques».

Elle a estimé que parmi la trentaine de pays d’Afrique et du Moyen-Orient pratiquant l’excision, les taux variaient au sein de chaque pays selon les régions et les ethnies. «En Guinée, 98% des femmes sont excisées, toutes religions confondues», a estimé cette sexagénaire, citant son cas personnel, catholique et excisée à dix ans.

Armelle Andro, démographe à Paris 1 et auteure d’une enquête réalisée entre 2007 et 2010, a estimé que 30% des filles de femmes excisées couraient encore le risque d’une excision lors d’un retour au pays. Elle a estimé à 55.000 le nombre des femmes excisées résidant en France. […]

20minutes

 

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