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Raymond Couderc, maire UMP de Béziers (photo non truquée)
[…] Chaque camp a sorti la calculette : 25% pour Le Pen à la présidentielle, plus 5 points d’électeurs UMP ne supportant plus le maire sortant, plus 5 points de notoriété, et voilà «Robert» en tête avec 35% des suffrages au premier tour.

«Un FN qui fait les cages d’escalier, se donne la peine d’aller voir les gens et qui, de surcroît, bénéficie d’une bonne image : c’est fini. La ville est perdue», lâche sous couvert d’anonymat un leader régional de l’UMP. «L’enjeu pour la gauche, ce sera de stopper Ménard dans les quartiers», se résigne Jean-Michel Du Plaa (PS), figure tutélaire d’une gauche qui pourrait ne pas se qualifier au second tour si elle part trop divisée.

Seul le maire tant décrié, Raymond Couderc (UMP), qui brigue un quatrième mandat, feint l’indifférence façon Chirac : «Ménard ? Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.» Fort de ses réseaux, il joue sur la peur des bourgeois de voir la ville davantage pointée du doigt et privée de crédits si Ménard s’imposait. Et mise sur un ultime réflexe de la population :

«La ville natale de Jean Moulin ne peut porter à sa tête les héritiers politiques de ses assassins.»

Pas sûr que cela suffise.

Libération (article payant) via Atlas Info

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