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Les familles des détenus de Seysses (Haute-Garonne) sont régulièrement contraintes de payer sous la menace des dettes liées au trafic de drogue et de téléphones qui prospère en prison.

Il y a deux semaines, une bagarre a éclaté entre des familles qui attendaient la visite, dans l’abri installé à l’entrée du centre de détention de Muret. Dans un autre établissement pénitentiaire de Haute-Garonne, une enquête est en cours pour identifier le ou les auteurs du racket exercé contre les parents d’un détenu. Ces propriétaires d’un grand restaurant sur la Côte d’Azur se sont vus proposer le marché suivant : «Vous payez et nous «protégeons» votre fils en prison».

Pour le personnel pénitentiaire, les fréquentes échauffourées devant l’entrée des parloirs, et les visites menaçantes rendues aux proches des détenus sont la conséquence, hors les murs, de l’intense trafic qui prospère à l’intérieur. Au premier trimestre 2013, une soixantaine de fouilles inopinées sur 450 détenus d’un même bâtiment de la prison de Seysses ont abouti à la saisie de 40 grammes de shit, 57 téléphones portables, 37 cartes Sim, 8 clés USB, 18 chargeurs de batteries et une quinzaine de batteries. La routine pour Jérôme Massip, le délégué du syndicat «SPS non gradés», gardien pendant sept ans à la prison de Seysses. […]

Dans les courriers interceptés par l’administration, des familles dénoncent d’ailleurs régulièrement les visites de relance qu’elles reçoivent à domicile. «Certaines d’entre elles préfèrent attendre l’heure du parloir sous la pluie, plutôt que d’affronter les menaces des proches des caïds dans les abris familles».

La Dépêche (Merci à antibarbare)

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