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Avec “Network, main basse sur la télévision”, Sidney Lumet nous offre un film intelligent, réfléchi, sur un sujet qui semble encore plus d’actualité aujourd’hui. De plus, il a façonné des personnages ambigus qui correspondent parfaitement a l’intrigue. Les acteurs sont époustouflants, que ce soit Robert Duvall, Faye Dunaway, William Holden ou Peter Finch. Une brillante réflexion sur la télé!

Howard Beale (Peter Finch), présentateur de la chaîne de télévision UBS News, lâche publiquement ce qu’il pense de la société américaine, des mensonges sur lesquels elle repose… Son premier coup d’éclat à la télévision sera dû à sa déclaration lors du 20 h, annonçant qu’il va bientôt se tirer une balle dans la tête en direct, ce qui ferait sensiblement remonter l’audimat.

Howard Beale va rapidement devenir une sorte de prophète des temps modernes des Américains pour qui la télévision est bien plus réelle que leur propre vie, télévision qui a une emprise énorme sur ses spectateurs. Tout ce qui sort de ce petit écran ne peut être que vrai. Mais Howard Beale va finir par lasser, à commencer par les dirigeants de sa propre chaîne, les vérités qu’il énonce étant pour le moins déprimantes (« vos vies sont inutiles », « vous êtes interchangeables », etc.).

Network est une critique acerbe et cynique sur le pouvoir et le monde de la télévision, sur le commerce qu’elle génère, où tout doit se réduire à des chiffres, à des taux d’audience, au détriment de l’humain. Diana Christensen (Faye Dunaway) incarne ce néocapitalisme sauvage, déshumanisé, elle qui réduit sa propre vie et tout ce qui l’entoure à des synopsis de séries B, formatés pour la télévision.

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