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Au-delà du «mariage pour tous» qui a suscité des passions au sein du parlement français et créé une démarcation dans les rues de France, c’est la 50e proposition de François Hollande pour l’élection présidentielle qui a promis le droit de vote aux élections locales des étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans qui crée une nette séparation entre la droite et la gauche, avec une profonde ligne de fracture au sein même de la société qui ne rejoint pas, sur cette question, les étendards politiques dont se revendiquent les citoyens.

La gauche qui porte officiellement cette ouverture n’avance pas en rangs unis, de nombreux élus ont émis des réserves sur cette éventualité. En effet, cette ouverture envers cette «citoyenneté invisible» ne fait pas l’unanimité, on s’en doute, chez la classe politique en France, où même la propre famille politique du président élu n’affiche pas la même position sur cette question.

Les partis de gauche dans leur diversité développent, certes, un discours et des propositions qui vont dans le sens de cette promesse électorale, tandis que les partis d’opposition expriment un niet catégorique puisant dans la construction nationale et les barrières étatiques leur argumentaire.

Le verrou de la nationalité devient ainsi un élément puissant pour tenter de peser sur le contenu de ce réservoir électoral et, par voie de conséquence, sur les trajectoires et victoires politiques des partis.

En fait, cette promesse date du temps de François Mitterrand, en 1981, qui a reconnu l’implication des «citoyens-étrangers» dans la vie économique, associative, culturelle, artistique, et leur contribution égale à l’impôt. Précisons que les étrangers résidents, ressortissants de l’UE peuvent voter aux élections municipales et européennes.

Le débat concerne les étrangers extracommunautaire, principalement les Maghrébins et les Africains.

Le Conseil de l’Europe, le Parlement européen, la Commission européenne, le Conseil européen appellent la France à étendre aux résidents légaux, le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales.[…]

El Moudjahid

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