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Contrairement aux apparences, les Allaudiens vont (enfin) avoir du choix pour les municipales. Comme l’a annoncé La Provence ce mardi, le sénateur-maire Roland Povinelli (PS), en poste depuis 1975, sera secondé par… la secrétaire départementale adjointe de l’UMP Monique Robineau.

Non mais Allauch quoi !

“Rien n’est encore validé”, précise Bruno Gilles, patron de la fédération UMP 13, mais l’alliance devrait réserver d’autres places à la droite sur la liste.

Loin d’être une aventure personnelle, ce ticket décroché par la conseillère régionale et municipale à Plan-de-Cuques bénéficie donc de l’aval du parti. Celui-ci n’opposera pas de candidats à cette “liste d’intérêt municipal, selon l’expression de Bruno Gilles. Ce qui ne veut pas dire que Povinelli aura l’investiture UMP. C’est un cas très particulier qui ne fera pas tache d’huile, mais il est hors de question d’exclure Monique Robineau. Vous savez qu’il y a déjà des élus UMP dans la majorité de Povinelli…”

On ne sait pas encore quelle sera la réaction de Christophe Borgel, tuteur du PS13 et secrétaire national aux élections. Surtout s’agissant d’une représentante de la Droite forte, le courant le plus dur de l’UMP. “On franchit un cap supplémentaire dans la compromission avec la droite. C’est quelqu’un de très politique, il ne pourra pas dire comme aujourd’hui qu’il accueille « les bonnes volontés »”, réagit Paulette Dadoit, conseillère communiste d’opposition. Elle observe d’ailleurs que le discours comme la politique est déjà “infléchie. Quand on fait le choix d’un adjoint au finances de droite, on ne peut pas aboutir à une gestion progressiste.”
Scores soviétiques

Du côté du FN, on trouve là l’illustration rêvée du tant décrié “système UMPS”. Le parti d’extrême droite fera son retour, emmené par Joseph Gonzalez, déjà candidat en 1989 et 1995. Ce dernier scrutin est le seul où Roland Povinelli n’a pas été réélu au premier tour. Il avait dû passer par une quadrangulaire où les deux listes de droite avaient totalisé un peu moins de 30%, le FN 10%. Depuis, le parti de Le Pen était absent, “comme dans de nombreuses autres communes. Ce n’était pas facile à l’époque, j’espère que ce sera davantage, avec ceux qui pensaient qu’il y avait encore une différence entre l’UMP et le PS…”, glisse Stéphane Ravier, secrétaire départemental du FN. Un retour qui ne serait pas pour déplaire à Roland Povinelli, observent certains connaisseurs des arcanes locales.

Marsactu

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