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Pour remédier aux difficultés que rencontrent les détenus pour prolonger leurs études supérieures, la région Île-de-France offrira une bourse, des livres et des frais d’inscription gratuits à l’université aux plus motivés. Ce projet expérimental à vocation a s’étendre à toutes les prisons françaises. Un dispositif qui n’a pas vocation à rester régional.

Les détenus qui poursuivent leurs études supérieures sont une minorité. Les lourds problèmes financiers, le manque de matériel et une offre pédagogique réduite, ne permettent qu’à 1,4% d’entre eux d’étudier dans le supérieur une fois incarcérés. Ils sont d’ailleurs surnommés «les étudiants empêchés». Mais cette situation pourrait changer dès la rentrée prochaine.

Une convention a été signée mercredi entre la région Île-de-France ,l’administration pénitentiaire ,l’Éducation nationale ,l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée et la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis ,dans l’Essonne. «L’objectif est de venir en soutien à des détenus qui souhaitent s’engager dans des études supérieures», explique Isabelle This-Saint-Jean, vice-présidente du conseil régional en charge de la recherche et de l’enseignement.

Pour cela, une bourse de 200 euros mensuels va être attribuée à 60 ou 100 détenus à partir du mois de septembre et leurs frais d’inscription seront gratuits dans les établissements universitaires partenaires. «Etant donné la situation de cantinage [échanges entre détenus, ndlr], beaucoup privilégient le travail à des études onéreuses», rapporte Isabelle This-Saint-Jean, qui espère aujourd’hui inverser la donne. […]

Le Figaro

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