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Addendum du 14/05/2013 : Le bonus du PDG de Société Générale augmente de 75% au titre de 2012

Le montant de la rémunération variable accordée au PDG de Société Générale, Frédéric Oudéa, a augmenté de 75% en 2012 par rapport à 2011, à 1,19 million d’euros. Sa rémunération fixe est restée inchangée à 1 million d’euros.

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Frédéric Oudéa, le PDG de Société générale, a sorti mardi les investisseurs du flou dans lequel il les avaient laissés en février. Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe bancaire, il a en effet chiffré à 900 millions d’euros les économies qu’il attend d’ici 2015 de sa réorganisation, annoncée il y a déjà trois mois. « Ce plan s’ajoute aux 550 millions d’euros de réduction de coûts réalisés en 2012. Au total nous atteindrons 1,450 milliard d’euros d’économies sur la période 2012-2013 », a conclu Frédéric Oudéa.

Cette cure d’austérité s’accompagnera de coûts de restructuration et d’investissement de 600 millions d’euros. Philippe Heim, directeur financier de l’établissement a tenu à précisé que « ces projets d’économies ne pénaliseront pas l’activité commerciale du groupe ». Ils devront en revanche permettre au groupe bancaire de La Défense de retrouver une rentabilité de 10% dans trois ans, contre 7,4% hors éléments exceptionnels ou 2,7% en données brutes aujourd’hui. Ces précisions ont été saluées par les marchés, le titre de la banque s’envolant de plus de 5% dans la matinée de mardi.

Les conséquences sur l’emploi seront lourdes. Déjà évoquée avec les organisations syndicales depuis plusieurs semaines, la réduction des fonctions supports entraînera la suppression de 550 postes au siège de la banque sans départs contraints. Les organisations syndicales, en tête desquelles la CGT, espèrent obtenir une baisse de chiffre, autour de 450, lors du prochain comité central d’entreprise qui doit se réunir le 14 mai.


Les réseaux de détail du groupe assumeront la moitié de l’effort tandis que la banque de financement et d’investissement et les fonctions centrales assumeront le reste à parts égales. Dans le détail, Société générale utilisera trois leviers pour réaliser ses économies : la rationalisation de son organisation, l’accroissement de son efficacité opérationnelle et l’optimisation de ses coûts externes. La banque a identifié une centaine de chantiers opérationnels pour atteindre ses objectifs.

Mais d’autres projets pèseront sur l’emploi, notamment « l’optimisation du dispositif d’animation commerciale des réseaux France », la « réorganisation des réseaux internationaux », le « partenariat industriel » en cours d’élaboration avec Accenture en matière de back-office des produits cotés, ou encore la « mutualisation des infrastructures informatiques » cités par la direction de la banque. Interrogé sur BFM, Jean-François Sammarcelli, directeur général délégué en charge de la banque de détail a confirmé qu’ « il y aura des réductions d’emplois dans les réseaux en France et à l’international ». Plus globalement, il a estimé que la cure d’austérité de Société générale pourrait finalement entraîner la suppression de plus de 1.000 postes dans le monde dans les trois ans à venir.

Frédéric Oudéa n’a pas souhaité confirmer ce chiffre, laissant planer un doute prompt à rassurer les marchés sur le sérieux de ses intentions pour relever la rentabilité de son groupe.

Les Échos

(Merci à Cécilia)

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