Ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation et figure de proue de la gauche socialiste, Benoît Hamon revient sur un an d’exercice du pouvoir pour la gauche et défend le «travail collectif» du gouvernement.
Notre projet politique c’est de stopper le déclin du modèle français et reprendre la marche du progrès social.
Un an après la victoire de François Hollande, pensez-vous, comme certains, qu’il faut ouvrir dès maintenant un «deuxième temps» du quinquennat ?
François Hollande a défini lui-même les deux temps de son quinquennat : d’abord le redressement, ensuite la redistribution. Forcément, ce deuxième temps est pensé comme le résultat des efforts qu’on demande actuellement aux Français. Dans cette séquence du «mieux vivre» à venir, il faut hiérarchiser les priorités, c’est certain. Mon obsession à moi, ce sont les classes populaires. Le défi, c’est comment cette majorité sociale se reconnaît à nouveau totalement dans la majorité politique, parce que nous aurons su lui apporter des réponses concrètes et durables. La gauche ce n’est pas qu’une prime de Noël plus épaisse que la moyenne. […]
Une partie de la gauche estime qu’Hollande a échoué et réclame dimanche dans la rue une autre politique à l’appel du Front de gauche…
Y aurait-il eu un seul chômeur de moins depuis un an, si Jean-Luc Mélenchon avait été ministre du gouvernement Ayrault, alors que le pays est ruiné par dix ans de politique libérale ? Ce n’est pas certain… La situation sociale d’aujourd’hui est le résultat de politiques qui n’ont rien à voir avec ce gouvernement. Que la gauche de la gauche ne se trompe pas en essayant de nous faire payer les fautes de la droite. […]