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«Le jeune homme a appris ce samedi qu’il serait renvoyé chez lui dimanche et qu’on l’escorterait en avion privé pour éviter qu’il ne s’échappe», raconte Nathalie Oberweis de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés(ASTI). Effectivement, le jeune Marocain a par le passé déjoué plusieurs tentatives d’expulsion et a réussi à s’échapper alors qu’il était sensé monter à bord d’un avion de ligne à destination de Casablanca.

«Effectivement, il arrive de temps en temps que nous soyons obligé à déployer des moyens complémentaires pour permettre aux personnes en situation irrégulière de rejoindre leur pays natal», explique Nicolas Schmit, ministre de l’Immigration (LSAP) contactée par L’essentiel Online. «Parfois nous n’avons pas d’autre moyen que d’affréter un avion privé. C’est notamment le cas lorsque les personnes refusent de monter dans un avion de ligne ou échappent aux policiers qui les escortent», tente-il de justifier, tout en assurant qu’un tel mode opératoire est relativement rare.

«La pratique de retenir les personnes en situation irrégulière au Findel pendant six moins avant de les remettre en liberté semble tout justement illogique.», s’étonne Serge Kollwelter de l’ASTI. «À savoir qu’il ne s’agit pas de personnes qui ont commis un crime mais dont le seul défaut est de ne pas disposer de papiers». Car en effet, à l’issue de ces six mois, 30 % des retenus sont relâchés dans la nature, faute d’avoir pu déterminer où les rapatrier.

«Certains pays, tels l’Algérie par exemple, refusent que leurs citoyens ne leur soient retournés», détaille Serge Kollwelter.

L’Essentiel

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