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Après deux mandats à la tête de la Conférence des évêques de France, dont l’Assemblée plénière s’ouvre mardi 16 avril à Paris, le cardinal André Vingt-Trois n’est pas rééligible. Il dresse un état de l’Église de France, entre mobilisation contre le «mariage pour tous» et avenir des communautés chrétiennes.

Il faut intégrer l’idée que l’on n’est pas français et automatiquement catholique. Nous sommes passés d’un christianisme sociologique à un christianisme de choix. Ceci me semble être la transformation la plus importante, à laquelle nous sommes très inégalement préparés.

Avez-vous eu le sentiment de préparer les catholiques aux changements à venir du fait de la baisse du clergé et la montée en responsabilité des laïcs ?

L’Église en France est confrontée à des mutations autrement plus importantes que la question du ratio entre prêtres et fidèles. Elle est confrontée à une question cruciale d’évangélisation qui résulte de l’effacement progressif des traces de références chrétiennes dans la culture moderne. Peu à peu, les orientations chrétiennes deviennent un particularisme culturel.

Or, notre expérience ecclésiale française véhicule une vision inconsciente d’une coïncidence entre l’Église et la société, entre l’Église et le pouvoir. Coïncidence qui n’est plus revendiquée de façon symétrique depuis la Révolution française. […]

La Croix

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