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[Ajout du 10 avril 2013]

Roms de Villeurbanne: le préfet les aurait relogés

Il a traîné des pieds mais il l’aurait finalement fait: le préfet aurait relogé ce mercredi les Roms expulsés de leur camp villeurbannais, comme la justice le lui intimait. “Sur les 10 familles ayant obtenu le droit à un hébergement, 6 sont placées dans des hôtels“, indique un communique du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). Les quatre autres familles seraient désormais dans l’ancienne clinique “du rein” à Tassin, un lieu spécialement aménagé. […] Jean-François Carenco avait quatre jours pour se conformer à cette décision. Il aurait donc pris quelques jours de plus.

Le MRAP et l’association Enfant Sans Toit regrettent ces solutions qui sont totalement inadaptées et interdisent tout accompagnement social.

Des associations qui signalent se tenir “prêtes à accompagner au Tribunal Administratif toutes les familles qui feraient à nouveau l’objet d’une expulsion et à qui on refuserait un hébergement d’urgence, ce qui constituerait une nouvelle violation de la loi”.

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[Ajout du 9 avril 2013]

Quatre jours après avoir été condamné à reloger en urgence dix familles de Roms expulsées, le préfet du Rhône n’a toujours pas exécuté la décision de justice.

Me Amar a laissé entendre que le préfet préférait payer l’astreinte de 75 euros par jour par famille, ordonnée par le tribunal, plutôt que de proposer un hébergement à cette cinquantaine de personnes, qui ont trouvé refuge dans une salle paroissiale de Villeurbanne.

“Quand le plus haut représentant de l’Etat dans une région affiche ainsi son mépris pour les décisions de justice, on peut se demander si la France est encore un pays de droit”, ont commenté le Mrap et l’association Enfant sans toit.

Plus de 4 000 Roms ont dû quitter leur lieu de vie au premier trimestre 2013, dont un millier après une agression contre leur campement ou un incendie, selon l’AEDH. Ce chiffre de 4 152 personnes déplacées depuis le 1er janvier correspond à un cinquième des 20 000 Roms vivant en France.

Il est en forte hausse par rapport au trimestre précédent (1 582 personnes), mais inférieur à l’été dernier, marqué par 40 sites démantelés (4 630 personnes). Il se répartit entre les personnes évacuées de force par les autorités (2 873), rapatriées (272) et forcées de quitter les lieux à la suite d’un incendie ou d’une agression (1 007).

Le Monde


4/04/13 – Le tribunal administratif de Lyon a condamné aujourd’hui le préfet du Rhône à reloger 10 des 12 familles, soit une cinquantaine de personnes, qu’il avait fait expulser le 28 mars d’un campement à Villeurbanne, sous astreinte de 75 euros par jour de retard.

Selon les ordonnances du juge des référés, dont l’AFP a eu copie, il est enjoint au préfet de proposer un logement à ces 10 familles “dans un délai de quatre jours” à compter de la notification de ces ordonnances. […]

Le Figaro
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3/04/13 – Douze familles roms ont attaqué le préfet du Rhône devant le tribunal administratif de Lyon pour le contraindre à les reloger après leur expulsion de leur campement. Les avocates ont déposé en urgence douze “référés liberté hébergement” pour “ordonner au préfet du Rhône” de leur trouver un logement, sous peine d’astreinte financière. (…) Les deux avocates ont évoqué le droit européen et une circulaire d’août 2012 sur le démantèlement des camps, qui impose désormais des dispositions d’accompagnement, en amont et en aval des expulsions, et qui n’ont pas été respectées. “Il existe des moyens spécifiques mis en oeuvre par l’Union européenne avec des moyens financiers très importants pour procéder à l’intégration de ces personnes dans les Etats membres”. Figaro + Le Monde

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