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Addendum 09/04 : Une douzaine de personnes ont été verbalisées le lundi de Pâques au jardin du Luxembourg. Leur délit ? Porter un sweat-shirt avec le symbole de la Manif pour tous. La qualification varie selon les procès-verbaux…

Franck Talleu aurait pu faire l’objet d’un excès de zèle des autorités, surtout un 1er avril. Mais une douzaine de personnes ont été verbalisées ce jour-là pour les mêmes raisons. […]

Marie-Capucine, 19 ans, a elle eu droit à une autre qualification sur son amende: «Gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite.»

Frédéric, un contrôleur de gestion également verbalisé le week-end de Pâques, va pour sa part contacter son avocat. […]«Les policiers m’ont dit que si j’avais dit ‘Hollande ta loi va passer!’, je n’aurais eu aucun problème», s’indigne-t-il, non sans en rire.

Le Figaro (Merci à anatole)

J’étais lundi au jardin du Luxembourg avec mon épouse et mes six enfants au « pique-nique pour tous » qui s’y improvise depuis quelques jours. Devant y retrouver quelques amis rencontrés sur des réseaux sociaux, nous étions convenus, pour nous reconnaître, de porter le sweat-shirt rendu célèbre par les manifestations des 13 janvier et 24 mars dernier. Vêtement non militant puisqu’il ne comporte pas le titre de la « Manif pour tous », mais juste une famille « normale » symbolisée. Nous n’avions emmené aucun drapeau, sifflet, vuvuzela ou autre matériel de manifestant : seule une chasse aux œufs avec les enfants devait y être organisée. Les amis, jusqu’alors virtuels, que nous y avons retrouvés étaient nombreux certes, mais ni plus ni moins agités que la foule de badauds profitant de cette belle journée du 1er avril.

Moins d’un quart d’heure après notre arrivée, quelques agents s’approchèrent de notre groupe, agacés par nos vêtements, nous demandant de retirer ou couvrir ces sweat-shirts au motif, je suppose ô combien subversif, qu’ils représentent la silhouette d’un papa et d’une maman tenant par la main leurs deux enfants. Refusant d’obtempérer, un des agents réclama mes papiers et m’emmena au poste pour m’y verbaliser. Restait à trouver motif à contravention. On commença par « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs », mais devant ma réaction très amusée et les conseils de son collègue (plus gradé, donc plus réfléchi), il fut transformé en « organisation d’une manifestation ludique sans autorisation ». La nature de la contravention invoquée me semblant fallacieuse, j’ai signé mon désaccord au bas du procès verbal, ce qui me vaudra d’être convoqué par le tribunal de police pour des poursuites judiciaires ultérieures.

Boulevard Voltaire

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