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L’appel du leader du Front de gauche à une manifestation le 5 mai et sa volonté de «donner un coup de balai» à la vie politique marquent une nouvelle radicalisation de son discours. il souhaite un «grand coup de balai».

Addendum : Le député PS Olivier Faure a jugé ce matin que le discours de Jean-Luc Mélenchon, «à la fois dangereux et totalement injustifié».

«On ne peut pas mettre dans le même sac l’ensemble de la classe politique, ça c’est vraiment l’une des formes les plus évidentes du populisme. On ne peut pas d’un seul coup renvoyer le peuple contre ses élites – dont Jean-Luc Mélenchon fait partie d’ailleurs – et considérer qu’on doit passer un immense ‘coup de balai’», a poursuivi l’élu. Le Figaro

«La scène politique va s’effondrer et la solution peut être soit autoritaire et ethnique avec l’extrême droite, soit républicaine, sociale et centrée sur le partage des richesses avec nous», pronostique Alexis Corbière au Parti de gauche.

Il se met en marche. En pleine crise politique déclenchée par les aveux de Jérôme Cahuzac sur son compte en banque à l’étranger, Jean-Luc Mélenchon a lancé vendredi un appel à manifester le 5 mai pour une «VIe République». Avec des mots violents : le coprésident du Parti de gauche (PG) veut un «grand coup de balai […] pour purifier cette atmosphère politique absolument insupportable». Un défilé politique avec un tel mot d’ordre lancé contre un gouvernement socialiste par le reste de la gauche serait un fait sans précédent dans la période récente. […]

L’affaire Cahuzac ? «C’est un système qui révèle sa pourriture intrinsèque». Une formule en écho à ses lectures de jeunesse : «Les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir», écrivait Léon Trotski en introduction de son Programme de transition. Mélenchon parle de «révolution citoyenne». Seul un mot change. […]

«La chaîne du mensonge commence au Parti socialiste et finit au Front national, c’est absolument invraisemblable !».

Jean-Luc Mélenchon ne veut pas laisser le champ de l’antisystème à la seule Marine Le Pen. Et compte bien faire oublier qu’il a été trente-deux ans au Parti socialiste, ancien sénateur puis ministre de Lionel Jospin. Alors, quand émergent des liens entre Jérôme Cahuzac et «la troupe Le Pen», «chien de garde de la maison commune du fric», Mélenchon ne se prive pas de «jubiler». […]

Libération

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