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Du terrain, les députés UMP disent ressentir une certaine crispation, une situation qui se tend, particulièrement ces dernières semaines. Sur les marchés de sa circonscription de la Manche, Philippe Gosselin, comme certains de ses collègues, affirme recevoir de plus en plus de “paroles très directes”, quand Benoist Apparu (Marne) note “davantage de reproches et d’agressivité qui se traduit par une recherche de bouc émissaire : le chef d’entreprise, le banquier, l’étranger ou nous, les politiques”.

[…] Avant même ce second tour, un autre élu UMP dressait ce constat lapidaire :

“Pour les municipales et les régionales, le vrai problème, c’est le Front national.”
“La base des militants est chauffée à blanc pour des alliances avec le FN et je ne vois pas qui pourra empêcher ça”, tranche même cet ancien ministre.

Une radicalisation que constate aussi M. Gosselin, à qui les militants demandent chaque jour “d’être plus offensif, de tirer dans le tas”, soit “une opposition forte, à la hauteur de leur exaspération” pour Mme Dion. Surpris, et presque amusé, M. Darmanin voit déjà les premiers effets concrets de cette colère du peuple de droite : à plus d’un an des élections municipales, ses électeurs lui envoient déjà spontanément de l’argent pour la prochaine campagne.

Le Monde

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