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La cour d’assises des Hauts-de-Seine a acquitté, jeudi, les parents d’une jeune française de 24 ans, d’origine malienne, accusés d’avoir obligé leur fille de se marier à son cousin, en échange de deux vaches et 150 euros. Et pour cause, la victime s’est rétractée. Axelle Kabou, sociologue de renom qui a écrit le livre “Comment l’Afrique en est arrivée là”, explique à Afrik.com pourquoi les traditions africaines persistent dans une France qui a du mal à intégrer ses communautés. Eclairage.

Avant d’en expliquer les facteurs : « Ce problème concerne, à première vue, les modalités d’insertion, d’intégration et d’identité » de la diaspora française. Et de préciser : « Au delà de la question des mariages forcés en France, ce fait de société nous pousse à nous demander si la France est capable d’intégrer tout le monde, de toutes cultures et origines confondues, à l’instar du modèle cosmopolite américain ou alors le modèle universaliste prétentieux français en est incapable ».

Force est de constater que, « la République française est exclusive, dans le sens où elle a du mal à intégrer. Ce qui pose aujourd’hui comme problème n’est pas le droit à la différence que revendiquent, par exemple, les défenseurs du mariage forcé, le vrai problème c’est la capacité de la France à intégrer les différences pour en créer une identité commune », souligne l’écrivaine du livre “Comment l’Afrique en est arrivée là”. Et de signaler : « Tout le monde doit se sentir Français malgré ses origines mais le problème aujourd’hui c’est qu’il ne suffit pas d’avoir un passeport pour être français ».

Et pour cause, les traditions ont la dent dure. Malgré le problème que rencontre la France à intégrer ses communautés, un des facteurs aggravant le phénomène des mariages forcés, les coutumes viennent par ailleurs expliquer pourquoi le problème s’exporte dans l’Hexagone.[…]

Afrik.com

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