Fdesouche

Dans chaque pays du printemps arabe, la construction postrévolutionnaire ne s’est jamais faite sans Frères musulmans. Les Frères musulmans sont devenus incontournables sur de nombreuses scènes politiques. Cette confrérie islamiste, qui fête cette année ses 85 ans, cultive souvent le secret autour de son fonctionnement et de ses relais dans les différents pays qu’elle décide d’investir. En France, il n’y a pas de secret et ces derniers sont bel et bien représentés. Ils poursuivent leur mission au sein d’un organe très actif sur le terrain : l’Union des organisations islamiques de France (UOIF)

Derrière la façade médiatique de l’organisation, c’est sur le terrain que la confrérie travaille à rassembler les musulmans de France autour d’une même bannière.

Cette stratégie est parfaitement similaire à celle pratiquée par les Frères d’Egypte, de Syrie, de Palestine, partout où ils sont installés depuis des décennies.

Cette stratégie se résume en quelques mots : islamiser par le bas et investir tous les secteurs de la société et de la vie civile tout en se camouflant derrière une vitrine faite de respect des règles de la République.

En France, sur tout le territoire, les Frères agissent au sein d’environ 200 associations et au moins autant de mosquées qui se réclament de l’UOIF.

La cible : les populations dans le besoin, les jeunes. Autant de catégories qui peuvent voir chez les Frères une solution et un soutien.

Dans son ouvrage Les réseaux d’Allah, les filières islamistes en France et en Europe, Antoine Sfeir analyse ainsi la stratégie des Frères : « La cible première est constituée par les étudiants ; à travers cette filière elle est essentiellement présente dans les domaines sociaux et culturels. »

Les associations regroupées derrière la bannière de l’UOIF sont nombreuses en France. L’Union des Jeunes musulmans de Lyon (UJM), la Ligue des femmes musulmanes, le Secours islamique, pour n’en citer que quelques-unes.

Cette surexposition des Frères musulmans de France aurait de quoi faire frémir le moins laïc des Français et les experts sont aujourd’hui nombreux à mettre en garde contre une organisation aux ambitions bien cachées et surtout peu adéquates sur le territoire des Lumières.

Il faut dire que dans les réunions de l’UOIF comme dans les congrès du Bourget, les intellectuels invités, qu’il s’agisse des frères Ramadan, régulièrement interdits de présence sur le territoire français, ou des différents intellectuels, « héros de l’islam », l’UOIF pratique souvent le double langage : le respect des valeurs républicaines d’un côté, le strict respect des enseignements du Coran de l’autre.

L’un de ces héros se trouve aujourd’hui en Tunisie. Rached Gannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, qui a conquis le pouvoir à l’issue de la révolution de Jasmin est proche des responsables de l’UOIF. Il est également celui qui a déclaré : « Notre mission est l’islamisation de l’Occident […] L’islam est supérieur aux autres courants de pensée. »

JOL Press

Fdesouche sur les réseaux sociaux