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MABOULA_0.JPG Elle écume les plateaux télé depuis un an. Intellectuelle, enseignante, chercheuse… Rencontre avec Maboula Soumahoro, initiatrice du Black history month à Paris. [extraits]
« Les populations noires ont toujours été considérées comme étant de l’extérieur, que ce soit sous l’ère de l’Empire colonial ou même après. Or depuis l’après-guerre, toutes les progénitures de cette histoire s’inscrivent à l’intérieur de la France et de son histoire. Or les gens ne veulent pas voir les transformations de la société.
(…) L’universalisme français reste masculin, chrétien, blanc et hétérosexuel. Certes ce n’est pas ce qui est dit. Mais si, dans un pays laïque, les gens pensent l’islam comme un problème c’est qu’ils se pensent chrétiens.
De même le niveau moribond des débats publics sur le mariage pour tous et l’homosexualité démontrent bien que la France se pense hétérosexuelle.

Autre exemple : je suis française. Ce n’est pas un désir mais une réalité. Pourtant on me demande toujours d’où je viens. C’est bien que la France continue de se penser comme blanche.

(…) Le terme Afropéen permet de rendre indigène, d’européaniser la question noire en Europe. L’enjeu est alors d’arrêter de parler des Noirs en les pensant à l’extérieur du territoire, de la société, en les pensant comme des immigrés, des flux venus d’Afrique ou d’ailleurs. (…)

Les politiques n’ont pas pris conscience de l’ampleur des enjeux. Mais la population, est intéressée. Je sens une réelle ébullition, avec des associations comme la Brigade anti-négrophobie ou Stop le contrôle au faciès ou d’autres.
Afriscope
Merci Zatch

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