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« Ils ont entre vingt et trente ans, ce sont des bosseurs. Tous avaient un travail. Des petites copines. Mon cousin devait même se marier le 3 juillet, confie Magomed les yeux rougis par la peine. Le week-end ils faisaient la fête, sortaient en boîte. Comme n’importe quel jeune de leur âge. » Rien à voir donc, selon plusieurs membres de la communauté tchétchène de Nice, avec le profil d’islamiste radical qu’on leur prête aujourd’hui.
Pourtant, c’est bien à la porte de leur appartement, au troisième étage d’une barre du quartier Saint-Charles, à l’Est de la ville, que les policiers encagoulés de l’antiterrorisme sont venus frapper mardi matin. Sans ménagement : réveil en sursaut pour les huit occupants qui partageaient ce logement, « histoire de réduire les frais ». Pour Magomed, c’est sûr : « Mon cousin a dû penser que les Spetsnaz [les forces spéciales russes] l’avaient poursuivi jusqu’à Nice ». Il a sauté par la fenêtre.
« Ils partaient faire la guerre… »
Aslan en est mort. Alors même que ce jeune homme n’était, semble-t-il, pas visé par le coup de filet de la direction centrale du renseignement intérieure (DCRI). On ne peut pas en dire autant de deux autres membres de cette petite communauté de vie tchétchène qui s’était installée boulevard Louis-Braille. L’opération antiterroriste aurait également visé d’autres ressortissants boulevard de la Madeleine. L’imam Ramzan Magamadov, haut représentant de la communauté dans le département, a même été convoqué hier par les enquêteurs et entendu pendant plusieurs heures.
Nice Matin

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