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L’exploitation du gaz de schiste fait l’objet de mouvements de contestation en Roumanie et en Bulgarie. La Russie, qui a intérêt à conserver son monopole énergétique, n’y est peut-être pas étrangère, estime la presse roumaine.

Moscou tente d’empêcher l’exploitation du gaz de schiste roumain, qui réduirait la dépendance énergétique de la Roumanie et de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie, assure Evenimentul Zilei. “La guerre du gaz de schiste a commencé à Bârlad“, écrit le quotidien bucarestois qui se fonde sur un rapport américain rédigé par Keith Smith, un des plus éminents analystes en énergies.

Selon ce rapport, les Russes seraient derrière les révoltes qui ont eu lieu à la fois en Bulgarie [où l’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste a été votée par le Parlement en catimini il y a quelques jours] et en Roumanie [depuis un an, les révoltes contre l’exploitation du gaz de schiste se multiplient dans les Carpates]. Ils financeraient même les ONG environnementales.

Une main russe” serait ainsi derrière les protestations contre les forages à Bârlad, dans l’est de la Roumanie, où plus de 8.000 personnes ont manifesté le 27 février contre l’exploitation des gaz de schiste. Parmi les manifestants venus de plusieurs provinces, on comptait des hommes politiques mais aussi des prêtres. Pendant ce temps, le gouvernement roumain mène une politique équivoque sur ce dossier. Fin janvier, le Premier ministre Victor Ponta – après avoir annoncé au printemps 2012 qu’il était opposé aux forages – a changé de position sur le sujet en déclarant soutenir l’exploration des gaz de schiste.
Courrier International

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