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Où en est l’affaire de la présumée agression de Moad, jeune belgo-marocain de 14 ans par des policiers à Molenbeek le 11 janvier dernier ? Les policiers impliqués continuent aujourd’hui d’exercer leur fonction en toute impunité. La famille de Moad participera le 15 mars prochain à une manifestation prévue à Bruxelles pour dénoncer les violences policières.
Près de deux mois après l’agression présumée du jeune Moad, belgo-marocain âgé de 14 ans, par des policiers dans le quartier d’Osseghem à Molenbeek en Belgique, l’enquête interne menée au niveau du Bourgmestre pour savoir ce qui s’est réellement passé, n’a rien donné. Les policiers accusés d’avoir insulté de « sale arabe » et frappé violemment le jeune adolescent n’ont pas été suspendus et continuent d’exercer leur fonction en toute impunité. « Cette enquête interne a conclu que les policiers impliqués dans l’agression de Moad, n’avaient aucune responsabilité dans les faits, une enquête menée sans avoir auditionné le principal concerné qui n’est autre que Moad, ce qui est assez extraordinaire !», lance ironiquement Vincent Lurquin, l’avocat de la famille de Moad, contacté par Yabiladi.

Pour Nordine Saïdi, porte parole belgo-marocain du mouvement Egalité, militant contre l’injustice et les inégalités sociales, trop c’est trop. « La Belgique est un pays européen mais les méthodes de la police belge ne sont pas différentes de celles des dictatures, comme celles du temps de Ben Ali en Tunisie », lâche-t-il. Il regrette que la Belgique accueille bon nombre d’organisations et d’institutions européennes, comme le Parlement européen censées militer pour le respect des droits de l’Homme et la dignité humaine, alors que dans les rues belges, certains policiers sèment la terreur et s’en prennent à des jeunes d’origine immigrée.
Le 15 mars prochain, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences policières, le mouvement Egalité se joint à une dizaine d’associations pour manifester à Bruxelles afin de dénoncer les violences policières, notamment à l’encontre des populations arabes et noires des quartiers populaires du pays. Une manifestation à laquelle la famille de Moad prendra part. « Aujourd’hui nous faisons face à un racisme institutionnalisé au sein de la police belge.

Toutes les personnes d’origine maghrébine qui ont été agressées par la police ont reçu les mêmes insultes de « sales bougnoules », un vocabulaire devenu fréquent dans la bouche des policiers », déplore-t-il.

Mais ce qu’il déplore encore plus est qu’aucun politicien, surtout ceux d’origine maghrébine, ne dénoncent haut et fort ces violences policières, de peur de se voir isoler au sein de leur parti politique.
Yabiladi

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