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Pour Philippe Coen, fondateur de l’Initiative de prévention de la haine et Eric Diamantis, avocat, vice-président du conseil d’administration de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed), « tous les ingrédients de l’inflammable cocktail haineux sont rassemblés : théorie du complot, mises au pilori de personnalités cosmopolites chasses au faciès et ratonades, communautarisation des esprits… »

Il est temps également de prendre, au-delà de la seule Grèce, la mesure du risque de désagrégation du tissu humain et moral qui a fait l’Europe et de réagir à la montée des égoïsmes nationaux ou identitaires, dans l’intérêt même des populations européennes. Lorsque la Grèce souffre de xénophobie rampante, c’est l’âme de l’Europe qui est atteinte.
La montée des populismes en Grèce ne faiblit pas. Au contraire, le parti de gauche dure Syriza caracole en tête des sondages, devant le parti de la majorité actuelle, Nouvelle Démocratie, suivi du parti néonazi Aube dorée. Des politiques influents au sein de Nouvelle Démocratie sont issus d’un autre parti de la droite extrême, le LAOS.
C’est dans ce contexte que l’on assiste à une agitation politico-médiatique autour de la «liste Lagarde», censée recenser les comptes de la succursale genevoise de HSBC ayant des détenteurs grecs. […] Pour détourner sans doute l’attention sur le fait que la «liste Lagarde» pourrait mettre en cause d’anciens ou actuels dirigeants grecs, un député, ancien vice-premier ministre et ancien ministre grec des finances, issu du Pasok, avait déclaré en octobre devant une commission du Parlement qu’il avait retiré d’un rapide examen d’une version de la liste «l’impression désagréable que trois des noms étaient ceux de Grecs d’origine juive». […] Le Monde

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