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Parce qu’elles sont sous-représentées à la télévision, le CSA compte modifier la loi pour imposer plus de femmes sur nos écrans.

La télévision, toujours aussi macho. Alors qu’elles représentent 52% de la population française, les femmes sont sous-représentées sur notre petit écran : 35% seulement des personnes qui passent à l’antenne ! Selon les domaines de compétence, l’expertise masculine est toujours privilégiée révèle le baromètre de la diversité TNS-CSA. Dans le sport, elles sont seulement 14%, 33% dans l’information, 34% dans les fictions, 35% dans les documentaires et magazines, 40% dans le divertissement.
Dans certaines émissions comme “C dans l’air ” sur France 5, les invités sont quasi-toujours des hommes. Une aberration alors que le féminin “Elle” a récemment publié le guide des expertEs capables de faire aussi bien si ce n’est mieux que les hommes. Notons toutefois les efforts de certaines chaînes, comme France 2, qui a récemment imposé Céline Géraud à la tête d’un magazine qui sent pourtant fort la testotérone, “Stade 2”.
Sylvie Pierre-Brossollette, ex-rédactrice en chef au Point et désormais Sage au CSA souhaite inverser significativement la tendance. “Malgré toutes les bonnes résolutions des chaînes, rien ne bouge. C’est terrifiant de voir combien les femmes sont absentes des plateaux, où 20% d’expertes seulement sont conviées”, déplore-t-elle dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. Comment agir ? En inscrivant dans la loi audiovisuelle une obligation de parité.
La loi bientôt modifiée

“Il faut des obligations de résultats, détaille Sylvie Pierre-Brossolette. Nous allons proposer au gouvernement des modifications de la loi de 1986 pour donner plus de pouvoir au CSA (…) Il s’agirait d’ajouter dans la loi l’idée que le CSA veille à une juste représentation des femmes dans tous les programmes et à l’image de la femme qui est véhiculée”.

 
Grâce à cette modification, la Haute Aurorité aurait alors le pouvoir de sanctionner les chaînes, même de manière financière. “J’espère ne pas devoir en arriver là”, explique l’ex-journaliste, pourtant bien décidée à féminiser le petit écran.
OZAP

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