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Marc Lazar, professeur à Sciences-Po, nous en dit un peu plus sur Beppe Grillo :

“Des revendications quasiment d’extrême-droite contre l’immigration”

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Addendum 25 /02 : Les élections italiennes n’ont pas dégagé de majorité mais avec plus de 25 % au Sénat et à la chambre, Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) du comique populiste Beppe Grillo, qui a pris davantage de voix à gauche qu’à droite, dépasse les plus folles espérances de ses partisans. Il se place derrière les deux coalitions du Parti démocrate(PD) et du Peuple de la liberté (PdL), mais est désormais le second parti italien après le Parti démocrate. Un score de 20% aurait déjà été un exploit. Pierluigi Bersani, secrétaire du PD, devrait payer lourdement cette défaite et abandonner le leadership de la gauche.
Le Point
Devinette : quelle phrase Beppe Grillo n’a-t-il pas prononcée ?
– “Donner la nationalité italienne à ceux qui sont nés dans le pays, sans que leurs parents aient une nationalité italienne, n’a aucun sens.”
– “L’immigration, c’est une bombe à retardement.”
– “[Les Français] vont bombarder les Touaregs et les musulmans pour aider un gouvernement né d’un coup d’Etat au Mali, un pays riche en uranium et en or. Ils sont impérialistes. Et nous sommes contre tout type de guerre.”
Réponse : il est l’auteur des trois phrases, alors que son côté contestataire le fait passer le plus souvent pour un candidat de l’extrême gauche, comme ici dans Paris Match. “D’un côté il se positionne à l’extrême gauche, défendant un discours anti-impérialiste, anti-establishment et pacifiste, explique Giuliano Santoro. De l’autre, il s’attaque à l’immigration. On observe aussi que son discours change en fonction de la région où il le prononce.”
Francetvinfo

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Ratissant de l’extrême gauche à l’extrême droite, le comique Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement italien avec un score de l’ordre de 20%. Un véritable «tsunami politique» selon Le Point.

Quel sera lundi soir le score du Mouvement 5 étoiles, 17 % ? 20 % ? 25 % ? Le quotidien La Repubblica prévoit jusqu’à 200 «Grillini» – les partisans de Grillo – dans le nouveau Parlement.

Il l’avait promis et il l’a fait. Pour son dernier meeting électoral, Beppe Grillo a rempli de plus de 500 000 supporteurs la Piazza San Giovanni, la plus grande place de la Ville éternelle, qui accueille depuis un siècle les rassemblements du peuple de gauche. Durant les mêmes heures, Silvio Berlusconi déclarait forfait à la manifestation prévue à Naples et Pier Luigi Bersani réunissait ses fidèles… dans un théâtre de quatre cents places. Les leaders censés faire la course en tête n’ont pas osé affronter le comique populiste dans la traditionnelle démonstration de force de clôture de campagne. Un aveu de faiblesse qui alimente les craintes et les spéculations. […] Puis Grillo évoque son programme. Il promet tour à tour la démocratie directe via Internet et la semaine de 30 heures. Avant de se reprendre : «Non, pas 30 heures de travail hebdomadaires, mais 20 heures ! » Suivent le mariage des prêtres, un revenu minimum de 1 000 euros, la fin des missions militaires de paix «qui sont en réalité des missions de guerre». On croit alors pouvoir situer politiquement Grillo à gauche, mais le Coluche italien prend son auditoire à contre-pied. Abolition d’Equitalia, l’organisme de recouvrement des impôts, abolition de la taxe foncière, interdiction de saisir les habitations principales, condamnation de l’euro, attaque contre Angela Merkel et la politique de rigueur : c’est la moitié du programme de Berlusconi qui vient de défiler. […] Le Point

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