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Ajout du 21/02/2013

« Puisqu’on me suspecte de terrorisme, pourquoi je suis encore là, derrière mon comptoir ? Pourquoi personne n’est venu m’interpeller ? J’ai travaillé comme chauffagiste et plombier dans plusieurs ministères avec ma barbe. Je suis même intervenu chez Dassault ». Lire plus

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Le gérant d’une supérette de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a vu ses avoirs gelés par un arrêté du ministère de l’Economie paru le 10 février au Journal officiel au motif qu’il «promeut le jihad armé contre la France» et «le terrorisme». Ce que son avocate conteste.
L’arrêté divulgue l’identité de cet homme de 45 ans, Abdelghani Hadef né à Beni Mester en Algérie, son nom de guerre présumé – Abou Sohaib – ainsi que le nom de son commerce, une supérette d’un centre commercial du quartier des Peintres, au Val-Fourré, une cité sensible de Mantes-la-Jolie.

Selon le Journal officiel, le commerçant «promeut le jihad armé contre la France où il invite à commettre des actions violentes et des meurtres à l’encontre de personnes, et ce faisant promeut le terrorisme».

Selon son avocate, Me Nawel Gafsia, il a également été convoqué le 14 décembre devant la commission des expulsions qui a rendu un avis favorable à son expulsion.
Cet homme, qui «réside en France depuis plus de trente ans», n’a «jamais été inquiété par la police» et son casier judiciaire ainsi que son fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées) sont «vides», a-t-elle affirmé.
L’arrêté du ministère n’empêche pas Abdelghani Hadef de travailler. Ce lundi après-midi, il accueillait ses clients dans sa supérette nichée au coeur du quartier du Val-Fourré. L’homme se défend de toute sympathie terroriste : «Quand j’apprends que quelqu’un dans le quartier a été interpellé pour ce type de fait, je ne lui parle plus. Je ne cautionne pas ce que fait Aqmi (NDLR : Al Qaïda au Maghreb islamique) ! confie-t-il, incrédule. Puisqu’on me suspecte de terrorisme, pourquoi je suis encore là, derrière mon comptoir ? Pourquoi personne n’est venu m’interpeller ?J’ai travaillé comme chauffagiste et plombier dans plusieurs ministères avec ma barbe. Je suis même intervenu chez Dassault.»

Abdelghani Hadef demandait depuis 2006 le regroupement familial pour son épouse et son jeune fils «très malade», né en 2009, qui vivent en Algérie. Ce qu’il a fini par obtenir en octobre 2012 après avoir engagé plusieurs procédures devant la justice contre la préfecture des Yvelines.

Pour lui, les faits sont liés : «Le conseil d’Etat m’a donné raison fin 2012. Et comme par hasard, quelques semaines plus tard, il m’arrive tous ces ennuis.C’est une sacrée coïncidence…»[…] Le Parisien

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