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C’est une enquête alimentaire. Mais forcément qui déborde sur le religieux qui lui-même pose un pied dans la politique. En bref, le halal est un sujet compliqué.

[…] Dans le Cher, comme ailleurs, le halal s’est imposé dans les rayons des supermarchés où les références pullulent. Les consommateurs musulmans ont-ils créé le besoin de l’industrie agroalimentaire ou est-ce l’industrie qui a créé le besoin chez les consommateurs ?
[…] D’un côté, les fidèles ont toujours mangé halal dans des conditions plus difficiles jadis que maintenant. D’un autre côté, la filière agroalimentaire a trouvé un bon moyen de « booster l’offre », explique Boualem Némili, président de l’association berruyère Essalame et porte-parole des musulmans (voir l’édition papier).

 Il y aurait en France 4 000 boucheries rituelles.

Le directeur d’une autre enseigne, explique, du bout des lèvres, que les rayons halal sont « un service de plus » au même titre que les rayons des produits dits « du monde ».
De là à comparer des plats cuisinés portugais ou chinois à la viande halal, il y a un pas que franchit ce directeur, pour ne pas admettre que la religion s’est introduite dans les rayons alimentaires. Une dimension qu’il est impossible d’occulter. Car à la différence des produits biologiques, par exemple, le halal répond uniquement à une exigence religieuse contenue dans le mode d’abattage de l’animal.
Halal n’est pas un gros mot. Pourtant, les réticences à sa prononciation raidissent parfois les interlocuteurs. Surtout lorsqu’ils osent déclarer que la viande halal se cache sous les étiquettes de viande traditionnelle… Voilà transportée par le Front national la nauséabonde polémique du halal contraint et forcé sous l’angle religieux et identitaire.

Toutefois est-ce plus grave de consommer de la viande halal sans le savoir que de consommer, sans le savoir aussi, du cheval déguisé en bœuf ? Si l’élément religieux n’entre pas dans le second exemple, le point commun reste la filière viande qui devra jouer, un jour ou l’autre, la transparence la plus totale sur tous les fronts. Mais clairement identifiée, la viande halal risque de rebuter le consommateur « non halal ».

L’article complet à lire sur Leberry.fr

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