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D’après un sondage exclusif Ifop-Valeurs actuelles jamais les Français n’ont été aussi pessimistes pour leur situation personnelle que sous le mandat de Hollande. Petits patrons, enseignants, policiers, infirmières… Après la crise de confiance, le choc de la défiance ?

Entre le président de la République et ceux qui constituaient, autrefois , le socle électoral de la gauche, c’est un véritable abîme qui s’est creusé. Le combler relève, pour l’heure, d’une mission quasi impossible.
Il avait promis, durant sa campagne, d’être «le président de la confiance» et de «redonner confiance à la France». Pari perdu. Huit mois après son élection, seuls 12 % des Français, selon notre sondage exclusif Ifop-Valeurs actuelles, pensent que leur “situation personnelle se sera améliorée à la fin du mandat de François Hollande”. Contre 44 % qui estiment qu’elle va se dégrader et le même nombre qui juge qu’elle ne va pas évoluer. À ce terrible désaveu pour le chef de l’État s’en ajoute un autre : c’est parmi les catégories populaires que la défiance est la plus forte : 9 % des ouvriers et 10 % des employés — moins de un sur dix au total — jugent que son action aura un impact positif sur leur vie quotidienne. […]

C’est peu dire, pourtant, que les «élites» intellectuelles, pas plus que les politiques, n’ont su tirer les conclusions qui s’imposaient. Persévérant, au risque d’une explosion du «populisme», à privilégier encore et toujours les intérêts des «minorités visibles» sur les attentes de cette «majorité d’invisibles». Là où ces derniers sont niés, voire piétinés, les premiers continuent d’être l’objet de tous les soutiens.
Inventé, en 2006, par le sociologue et universitaire Stéphane Beaud dans son livre la France invisible (La Découverte), le terme recouvre «ces millions de femmes et d’hommes qui, malgré leur nombre, sont masqués, volontairement ou non, par les chiffres, le droit, le discours politique, les représentations médiatiques, les politiques publiques, ou se retrouvent enfermés dans des catégories dépassées qui occultent leur condition d’existence». […] Valeurs actuelles

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