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En dépit de la rédaction du projet de loi, la manifestation de dimanche a confirmé que les questions de la PMA et de la GPA restaient posées.

Même quand la gauche est au pouvoir, la rue appartient à l’opposition. Les promoteurs du « mariage pour tous » n’ont pas réussi à concurrencer ceux qui réclament « Un papa et une maman ». Ni l’engagement de tous les partis de gauche, ni les conditions tarifaires bien plus attractives qu’il y a quinze jours, ni la réception des animateurs de la manifestation antimariage gay, opportunément programmée vendredi, ni une météo plus clémente, n’ont permis au cortège de dimanche de créer la surprise.
Rien d’étonnant. Les opposants au projet de loi n’ont que la rue pour afficher leur force -ils la montreront à nouveau samedi prochain devant chaque préfecture – ; ses partisans savent, de leur côté, qu’ils disposent d’une nette majorité au Parlement. Le gouvernement peut s’offrir le luxe de ne pas recourir au « temps programmé ». Sûr du vote, il laissera la droite défendre ses plus de 5.000 amendements dans la discussion qui s’ouvre demain à l’Assemblée.
Le débat est-il achevé pour autant ? La fébrilité qui monte et les ambiguïtés qui persistent prouvent qu’il n’en est rien. Fébrilité quand Pierre Bergé, « parrain » de la journée de dimanche et qui avait déjà assimilé la « location de son ventre » par une femme à la « location de ses bras » par un ouvrier, parle d’« humus antisémite » à propos des anti-mariage gay. (…)
Les Echos

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