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Leurs noms peuvent amuser, mais elles représentent désormais, en temps de crise, un véritable pan de l’économie locale. Le sol-violette de Toulouse (Haute-Garonne), l’abeille de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), la sardine de Quimper (Finistère), l’eusko du Pays basque et, d’ici à juillet, la pêche de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont toutes été créées avec le même objectif, développer l’économie locale.

Une quinzaine de monnaies locales sont déjà actives et au moins autant sont en projet dans tout le pays. Avec des expériences plutôt encourageantes. A Toulouse, le sol-violette, créé en mai 2011, rencontre un beau succès : près de 100 entreprises l’acceptent, contre une quarantaine lors du lancement. La mairie tablait sur 150 « solistes » lors de la création, ils sont maintenant plus de 1500.

Promouvoir une autre façon de consommer, en ces temps économiques difficiles, convainc de plus en plus.

Alors que c’est une petite commune, Villeneuve-sur-Lot, qui a lancé ce nouveau dispositif en janvier 2010, en proposant à ses habitants de convertir leurs euros en abeilles. Aujourd’hui 14000 abeilles sont utilisées par une centaine d’entreprises locales et une centaine de familles sur un territoire de 35.000 habitants.
« C’est une goutte d’eau dans la mer, reconnaît Françoise Lenoble, coprésidente de l’association Agir pour le vivant. Mais cela prend nécessairement du temps pour que les gens s’y mettent. » En tout cas, les monnaies locales séduisent même les grandes villes, et Nantes (Loire-Atlantique) en aura bientôt une.
Le Parisien

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