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Intervention de Dov Maimon, chercheur au au Jewish People Policy Institute (Jérusalem), lors de la Convention du CRIF, dimanche 13 janvier 2013. Il s’inquiète de l’avenir de la «communauté juive» en France et de ses pratiques religieuses (circoncision, viande casher…).

Fondamentalement, nous sommes confrontés à un lent processus d’exclusion du fait juif en tant qu’identité collective et nationale.
Le constat sans complaisance que je souhaite partager avec vous aujourd’hui, reprend dans ses grandes lignes le compte rendu que j’ai présenté au gouvernement israélien, puis à la Knesset, au congrès des ambassadeurs israéliens, à l’Agence Juive et, enfin, aux dirigeants juifs américains, rencontrés au cours de l’automne dernier. […] D’emblée, j’aimerais souligner qu’en dépit de l’évidente bonne volonté des pouvoirs publics, et malgré leurs efforts visant à assurer la continuité de la vie juive – l’espace français n’est pas propice au développement d’un judaïsme «à l’aise dans ses baskets».[…] À défaut d’une décision politique courageuse, le scénario pour les juifs de France sera probablement le suivant : 10% se relocaliseront vers Israël et l’Amérique du Nord; 10-20%, du moins ceux qui en ont les moyens, se replieront dans des quartiers «à eux» – comme cela se passe d’ores et déjà au Mexique, au Venezuela ou encore au Brésil. […] Les Juifs de France vivent à l’heure de la suspicion, et n’affichent pas aisément leur identité, ni leurs sentiments par rapport à Israël, afin, disent-ils de ne pas «susciter le malaise autour d’eux». […] Concrètement, les pouvoirs publics peuvent intervenir sur plusieurs plans essentiels. Pour illustrer mon propos, j’en citerai aujourd’hui deux :
1.Veiller à ce que les juifs qui le désirent puissent pratiquer leur culte. Cela passe par des mesures fortes au titre desquels il y aurait à protéger légalement les pratiques de la circoncision, de l’abattage rituel, mais aussi trouver des solutions pour que les juifs pratiquants puissent sortir de leurs immeubles le samedi, et adapter le calendrier des examens publics pour leur permettre d’étudier librement dans les universités françaises, comme cela se fait déjà en Italie.

2. Soutenir les efforts de la communauté. Avant même de parler de discrimination positive, il s’agit d’aligner les conditions des différentes minorités culturelles. […] Le Crif

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