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La qualité des chiffres de l’institut est primordiale pour une gestion efficace de la France. Or des chercheurs contestent les méthodes utilisées par l’Insee et interrogent son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique.
Ce mardi 15 janvier 2013, l’Insee, à l’occasion de sa conférence de presse annuelle, a donné une estimation de la population de la France au 1er janvier (65,8 millions d’habitants).

Comme chaque année, ces chiffres vont être abondamment commentés dans la presse, une large part de la statistique française, que ce soit au niveau des statistiques démographiques et sociales ou économiques, étant dépendante des données fournies par l’institut statistique officiel de l’Etat. (…)

Cette tribune contient une affirmation grossièrement mensongère, qui interroge sur la bonne foi de l’institution. En effet, son rédacteur, Monsieur Fabrice Lenglart, ose affirmer que la population de la France au 1er janvier 2009 est connue à 0,02% près, soit plus ou moins 15.000 habitants, ce qui relève du ridicule, le nombre de clandestins, qui, par définition, ne sont pas recensés, étant très largement supérieur à ce chiffre (100.000 personnes a minima).
Pour en donner un exemple, dans la commune de Sucy-en-Brie située dans le Val-de-Marne, la population du campement (aujourd’hui démantelé) d’immigrés roumains illégaux a été estimée à environ 600 personnes sur une population de 26.000 habitants, soit plus de 2 % de la population communale. On imagine donc assez facilement ce que pourrait être le chiffre extrapolé à la seule région Ile-de-France…

Dans les années 1980, pendant plusieurs années, l’institut affichait un solde migratoire nul pour la France sous pression de l’Elysée.

En effet, suite à la fin de l’immigration de travail dans un contexte de montée du chômage et de l’extrême-droite, le sujet de l’immigration, en particulier maghrébine, commence à devenir tabou. Cependant, le recensement de 1990 était venu invalider cette hypothèse peu crédible, la population recensée étant largement supérieure à celle projetée, conduisant à réviser fortement à la hausse l’excédent migratoire.
Ensuite, dans les années 1990, les résultats du recensement de 1999 surprennent les spécialistes de démographie, puisque la population recensée est inférieure de près de 500.000 personnes à celle attendue.
Au lieu de reconnaître la sous-évaluation de la population au recensement de 1999, comme le fit l’institut statistique britannique concernant le recensement de 2001 au Royaume-Uni, l’Insee a préféré faire la politique de l’autruche, ces résultats lui permettant d’afficher un solde migratoire quasiment nul, ce qui arrangeait grandement les dirigeants politiques français.

L’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002 n’est probablement pas totalement sans lien avec ce déni des réalités démographiques du pays. (…)

Slate

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