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Le gouvernement brésilien a décidé de réserver 50% des places des universités publiques aux élèves pauvres, noirs ou métis. Pionnière, l’Université publique de Rio compte déjà 20% d’étudiants noirs.

En mai, la Cour suprême du Brésil avait ouvert la voie en autorisant l’instauration de quotas raciaux, estimant qu’ils permettraient de corriger la «dette sociale de l’esclavage», que le Brésil avait été un des derniers pays à abolir, en 1888.
L’université publique de Rio était, il y a dix ans encore, un petit monde blanc. Engagée depuis 2005 dans une politique de discrimination positive, elle est depuis devenue…multicolore. Si certains s’en réjouissent, des étudiants d’une faculté de droit l’avaient traité de «congo» lors d’une rencontre sportive. Mais l’insulte de terrain de foot est finalement devenue un étendard, un surnom revendiqué par l’université qui se veut pionnière. Des responsables politiques et jusqu’au président de la Cour suprême la désignent affectueusement ainsi, raconte le journal Folha de Sao Paulo ,qui se penche sur les effets de la politique des quotas.[….]

En ce qui concerne les quotas ethniques, le nombre de place réservées à chaque groupe dépendra de leur poids démographique dans l’Etat accueillant l’université .
L’université de Rio réserve 45% de ses place aux élèves des écoles publiques, tous pauvres, dont 20% spécifiquement aux étudiants qui se déclarent noirs ou indigènes et 5% aux handicapés. Si l’on en croit les responsables, les résultats sont positifs. Diverses études ont montré qu’en instaurant de tels quotas ,les jeunes accédant à l’université par cette voie, ont de moins bon résultats au départ, mais rattrapent vite leur retard.
Le cas de l’université de Rio intéresse particulièrement les Brésiliens car, bientôt, c’est le pays tout entier qui va emprunter le même chemin. [….]
Le Figaro

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