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[précédente diffusion – septembre 2010 ]
Lors d’un entretien avec Marguerite Duras, à la fin des années 80, François Mitterrand explique sa conception du “racisme”.

Extrait des réponses de Mitterrand :

« A travers l’histoire de l’humanité, ça n’a jamais fait plaisir à personne de vivre dans sa hutte, avec un petit bout de terre qu’on a de la peine à défricher, avec quatre vaches et des moutons, et puis tout d’un coup quelqu’un arrive sur son cheval qui vient d’Asie centrale vous rafle tout cela, viole vos femmes et tue vos enfants. Il y a un réflexe de défense, et tout ce qui vient de l’étranger est vu d’un mauvais œil. C’est un réflexe primitif.(…)
Comment voulez-vous que le paysan gaulois, celte , éprouve une fraternité particulière à l’égard du tatar, du mongol ou du germain, et vice et versa ?
Ca n’a pas été en sens unique, ce phénomène. Il vient de très loin. Il y a un besoin de préserver dans le coeur de tout homme. Il n’y a pas les bons et les mauvais en soi. C’est d’abord le souci de préserver soi-même, son petit groupe familial, son petit groupe tribal, son travail et le fruit de son travail.
On apprend à se méfier instinctivement de ce qui vient de l’extérieur. On comprend très bien ce processus. Il y a quand même quelque chose de logique dans tout cela. »

Merci Aurelius

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