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La sacristie de la chapelle de l’hôpital Laennec (Paris), édifiée au XVIIIe siècle et protégée au titre des monuments historiques, a été détruite «par erreur».

La pression immobilière semble avoir obtenue raison sur toute autre considération…
Il est vrai que sur ce site inscrit aux Monuments Historiques depuis 1975, et aux édifices classés MH depuis 1977, on ne compte plus les scandales.En voici les trois principaux :
Le premier est la vente de la chapelle par l’AP-HP en 2002 et sa privatisation par son acquéreur, le Groupe Allianz, alors que son statut de nécropole la rendait inaliénable.
Le second était d’ordre moral car l’hôpital Laënnec, ancien hospice des incurables (comprenez les nécessiteux ou les pauvres) avait été fondé sur la générosité de mécènes dont les dépouilles reposent dans la chapelle. Comment un site fondé sur la charité publique au profit des plus démunis peut-il faire ensuite l’objet d’une banale spéculation immobilière. Il y a quelque chose d’insultant à les l’égard des «incurables» d’aujourd’hui…
Le troisième est l’opacité qui règne autour du chantier, fermé à la presse. Et apparemment à la conservation des Monuments historiques qui ne peuvent y contrôler l’exécution des travaux, d’où ce troisième scandale révélé par la Tribune de l’Art, hier : une autorisation de travaux sur monuments historiques pour la «reconstruction» de la sacristie, négligemment démolie, malgré son classement…
Notons que près de 12 000 personnes ont signé la pétition du Comité Laennec Turgot à ce jour.
Le Salon Beige (Merci à Stormisbrewing)

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