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« C’était pas la fête, c’était la guerre. » Cette habitante des résidences du Parc Hebert, en plein cœur de Nogent-sur-Oise, reste sans voix. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, 300 jeunes se sont invités en face de chez elle, dans l’ex-hôtel Sarcus. Un bâtiment en partie inoccupé, en attente de reconversion. « Ils ont envahi l’immeuble, puis le parking au milieu des résidences ».
Le huis clos urbain va alors complètement dégénérer. « Ils étaient tous excités comme des bêtes », explique une voisine. En quelques heures, ce rassemblement improvisé s’est transformé en bagarre généralisée.

Cette nuit-là, elle n’a pas bougé, lumière éteinte dans sa chambre. « Ils cognaient sur les voitures, hurlaient, se tapaient dessus! »

« Il y avait des gens partout, témoigne Jean Arvieu, le commissaire adjoint de Creil. Quelques têtes connues dans le coin, mais surtout beaucoup de Parisiens. » Selon les habitants, c’est une soirée annulée dans la capitale qui a mené cette foule déchaînée jusque dans l’Oise. « A l’heure du premier train ce mardi matin, la police ferroviaire, nous a prévenus qu’ils étaient une centaine en gare de Creil » ajoute Jean Arvieu.

Scène apocalyptique. « L’impression d’une horde sauvage. Certains allaient et venaient, le nez en sang, d’autres déambulaient sur les rails. »

Immédiatement, la circulation est coupée et les renforts arrivent. Policiers, gendarmes mobiles, police ferroviaire : il faudra 80 agents pour maîtriser la bande. A 5h30, tous les fauteurs de troubles embarqueront dans le RER, escortés par une vingtaine de policiers. Mais les dégâts continueront et, pendant le trajet, plusieurs vitres du train seront brisées.

« Au final, on a évité le pire, constate encore le commissaire adjoint de Creil. Il n’y a pas de blessés graves, ni chez les forces de l’ordre, ni chez eux. Pas de gardés-à-vue non plus. ».


Le Parisien

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