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Début octobre, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, est partie “à la reconquête de l’opinion” concernant la prison et les sanctions pénales. (…) Pour La Provence, deux habitants du Jas, aujourd’hui en formation mais qui ont enchaîné les séjours à la prison de Luynes, et un ancien braqueur, parlent de cet endroit qui, selon eux, ne fait plus peur et ne vaccine pas.
À un moment donné, ça en parle tellement dans le quartier que certains ont envie d’y aller, pour voir ce que c’est !” lâche, sans sourciller, Sofiane, 24 ans dont 5 ans et demi derrière les barreaux. Aussi étrange que cela puisse paraître, le jeune homme aujourd’hui a priori “rangé des camions” comme l’on dit, parle de la prison. De cet endroit de privation de liberté, de cet endroit censé calmer les ardeurs délictuelles voire criminelles en devenir, en plein boom ou sur le retour. “Tu as de petites appréhensions, la première fois, mais les petites peines ça n’effraye personne ici, et franchement, après ça devient une routine : tu rentres, tu sors, tu rentres…
On pourrait alors croire à des fanfaronnades. Mais des copains du Jas, habitués à séjourner à la prison de Luynes, détaillent : “Demain on me dit qu’on va taper pour 300 000 euros mais qu’il y a trois ans de taule au bout, et bien j’y vais quand même” dit un autre. “La moitié de mes connaissances sont en prison actuellement…” continue Sofiane pour finalement décrire un lieu qui n’aurait quasiment plus rien de contraignant aux yeux de certains délinquants. “Là-bas, tu as même plus de chaînes télé qu’à la maison…” lance, provocateur, Sofiane.
(…) La Provence

Merci à Padmé

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