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Après sa descente aux enfers, la Dame du Poitou refait surface. Elle est prête à intégrer le gouvernement martèle son entourage. Mais, pour Hollande, l’entrée de son ex-compagne dans l’équipe Ayrault pose un problème délicat.
Ségolène Royal, le retour. Après sa cuisante défaite aux législatives de La Rochelle, 2013 pourrait bien marquer un nouveau départ de la Dame du Poitou. Battue aux primaires socialistes en 2011, mise à l’écart lors de la campagne présidentielle, absente de l’équipe Jean-Marc Ayrault : Royal a mis du temps à se remettre de sa descente aux enfers.
Repliée pendant de longues semaines dans sa région, Royal refait surface et ne cesse de répéter qu’elle est prête à « intégrer le dispositif pour être utile » à la réussite du gouvernement. Mais à quelle place ? La direction de l’Institut du monde arabe (IMA) lui a bien été proposée. « Mais ça ne collait pas », confie-t-elle. La présidence de la Banque publique d’investissement (dont elle revendique la paternité) aussi. Finalement, elle a dû se contenter d’un siège au conseil d’administration.
Il reste le gouvernement. Ses amis ont le feu vert pour passer le message. Jérôme Cahuzac en difficulté, Christiane Taubira donnée en partance pour le Conseil constitutionnel et Pierre Moscovici à l’Eurogroupe, Royal a « bien sûr » sa place au gouvernement, estimait ainsi le 13 décembre Najat Vallaud-Belkacem. Huit jours plus tard, Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, souhaitait que Royal « retrouve une place politique ». Et dimanche Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, enfonçait le clou : « Elle a une expérience précieuse et utile pour la réussite de ce quinquennat. » En clair, dans un gouvernement critiqué pour son amateurisme, le poids de Royal ne serait pas de trop. « D’autant, confie un de ses proches, qu’elle regrette parfois un certain manque de créativité. » Des critiques mises en sourdine. Elle a décidé d’être une bonne élève de la majorité, accueillant à tour de bras des ministres dans sa région. Tout en creusant son sillon.
(…) Le Parisien

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