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Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi 13 décembre devant la cour d’assises des Yvelines à l’encontre d’un homme de 23 ans, jugé pour le meurtre d’un militaire de 52 ans dans le parc du château de Versailles en août 2010.
“Il a tué un homme sans raison”, a déclaré l’avocate générale, Anne-Sophie Huet.
L’avocate générale a demandé aux jurés de tenir compte de “l’altération du discernement” de l’accusé au regard de ses “troubles de la personnalité” mais aussi de retenir l‘état de récidive en raison d’une précédente condamnation quand il était mineur pour un viol sur sa soeur de 4 ans.
L’avocate de la défense, Me Blandine de Blic, a estimé que le jeune homme souffrait de “délires de persécution” depuis plusieurs mois avant les faits.

Né à Kinshasa, l’accusé a “vu des gens brûler vifs” durant son enfance en Afrique, a-t-elle plaidé. Arrivé en France à 13 ans, il est rejeté par sa famille après avoir agressé sexuellement sa petite soeur.
“Aujourd’hui, il est totalement isolé, il n’a aucune visite, il n’a pas d’argent et il va perdre son titre de séjour de réfugié zaïrois”, a ajouté son avocate.

Le 4 août 2010 vers 17H30, le corps d’un militaire de l’armée de l’air, en partie dénudé, avait été trouvé par un promeneur, près de la Pièce d’eau des Suisses, une zone très fréquentée du parc du château de Versailles, réputée également pour être un lieu de rencontres homosexuelles. […] Des analyses avaient ensuite révélé la présence du sang de la victime sur le couteau, ainsi qu’un ADN compatible avec celui du jeune homme sur le sexe du quinquagénaire.
Au premier jour de son procès, l’accusé a déclaré “ne pas se souvenir” avoir commis le meurtre. “Tout pousse à croire que c’est moi”, avait-il admis.
“Pourquoi cette sauvagerie ? Il y a une volonté avérée de tuer quand on enfonce le couteau jusqu’à la garde et qu’on s’y prend par trois fois”, a dit Me Liénard.
Le verdict est attendu dans la journée.
paris-normandie.fr

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