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Valeur refuge, l’or suscite l’intérêt des investisseurs inquiets. Depuis la crise de 2008, le métal jaune a retrouvé une place de choix dans le patrimoine des particuliers à la recherche de valeurs refuges. Il semble légitime de placer une partie de ses avoirs en physique, à titre de diversification, à hauteur de 5 à 10 % d’un patrimoine financier. Objectif : se protéger contre un retour de l’inflation, tout en profitant d’une tendance haussière de long terme et d’une protection si la situation s’aggrave.

Encore un potentiel de plus-value ?

A 1.724 dollars l’once, l’or progresse de plus 9 % depuis le début de l’année et de 125 % sur cinq ans. «  La hausse de 2012 est principalement liée aux craintes inflationnistes liées aux mesures de relance des banques centrales américaines et européennes », explique Alexandre Baradez, analyste marché chez Saxo Banque. Mais l’or n’est pas parvenu à franchir cette année le seuil des 1.800 dollars l’once et semble loin de son record de 1.900 dollars au plus fort de la crise de l’euro en septembre 2011.

«  La hausse de l’or s’inscrit dans une tendance de long terme. Il ne s’agit pas d’une bulle spéculative », affirme Jean-François Faure, le président d’AuCoffre.com. Revers de la médaille : l’or ne rapporte rien. Mais cet inconvénient reste mineur dans l’environnement actuel de taux d’intérêt au plancher.

Quels sont les bons supports ?

Reste à choisir le bon support. Star du marché, le lingot de 1 kilo vaut aujourd’hui plus de 43.000 euros.

Cela signifie qu’il faut détenir un patrimoine financier d’au moins 450.000 euros pour raisonnablement investir dans l’or physique en achetant un lingot. «  Mieux vaut fractionner son investissement avec des pièces comme le napoléon, la pièce la plus échangée en France, dont le prix unitaire évolue aux environs de 250 euros », estime Daniel Blin, coresponsable du bureau de change Joubert.

Il est ainsi possible d’acheter le nombre exact de pièces souhaitées. Pour diversifier son investissement, on peut aussi s’intéresser au 50 pesos mexicain, contenant 37,494 grammes (g) d’or fin, ou encore au krugerrand sud-africain, qui, à la différence du 50 pesos ou du napoléon, est encore frappé aujourd’hui.

Autre possibilité, il existe, depuis novembre 2010 des lingots de petite taille, les lingotins, commercialisés par le spécialiste de la vente d’or CPoR Devises. Après le 500 g, 250 g, 100 g, 50 g, et 1 once, l’offre a été déclinée en tout petits lingotins de 5 g, 10 g et 20 g fin octobre. «  Les lingotins répondent à cette problématique en permettant une exposition presque identique à celle du lingot mais à des prix unitaires inférieurs », explique François de Lassus, directeur de la communication externe de CPoR Devises,
Mais, contrairement au lingot, les lingotins font l’objet d’une prime généralement comprise entre 5 % et 6 %. La prime correspond à la différence entre le prix d’une pièce ou d’un lingotin, et celui de l’or fin. Ainsi, acheter 4 lingotins de 250 g (4 x 11.210 euros soit 44.840 euros) coûte sensiblement plus cher que d’acheter un lingot à 42.870 euros.

Quels intermédiaires ?

Il faut ensuite choisir son intermédiaire. Vous pouvez acheter pièces et lingots dans votre agence bancaire, celle-ci sous-traitant le plus souvent cette activité à CPoR Devises. Autre solution, vous pouvez vous rendre dans une boutique spécialisée comme il en existe de nombreuses dans le quartier de la Bourse à Paris. Enfin, il est aussi possible d’acheter de l’or sur Internet. Certains acteurs historiques de la vente d’or comme Joubert Change, le Comptoir des Tuileries ou le Comptoir Change Opéra vendent pièces et lingots en ligne.

D’autres intermédiaires travaillent uniquement via Internet, à l’instar de BullionVault, AuCoffre.com ou encore Auraria. Enfin, le spécialiste de l’épargne Cortal Consors propose lui aussi des napoléons et des lingots en ligne.

Dans tous les cas, il faut compter une commission comprise entre 1,5 % et 3 % par opération en fonction de l’intermédiaire et du type de pièce.

Les Echos

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