Fdesouche




En unissant la droite et le centre-droit, Jacques Chirac souhaitait faire du successeur de l’UMP un grand parti de rassemblement afin d’isoler le Front national sur l’échiquier politique. Un rôle qu’il ne joue plus.
S’il s’intéresse encore à la vie politique française – et il y a des chances que cela soit le cas -, Jacques Chirac doit probablement voir rouge. L’UMP, qu’il a fondée après l’élection présidentielle de 2002, est non seulement en pleine déliquescence mais elle s’est également perdue sur le plan idéologique. Le rassemblement de la droite et du centre-droit est fini, la création de l’UDI y ayant mis fin, et le parti se rapproche de plus en plus du Front national.

La barrière entre les deux camps est en train de se craqueler et nous ramène à une époque où le FN et le RPR pouvaient faire front commun lors de certaines élections.

Mais ce rapprochement n’est pas soudain et se dessinait de longue date. Entre 2007 et 2012, Nicolas Sarkozy a franchi à plusieurs reprises la digue construite par son prédécesseur. En ne s’adressant plus seulement aux « égarés » mais carrément aux électeurs frontistes, le président de la République a ouvert la voie à des mouvements tels que la Droite populaire, symbole d’une droite qui n’a que faire du centre.
Cinq ans plus tard, sa campagne « buissonière » a signé le retour d’une certaine idée de la droite. L’élection présidentielle a été perdue mais de peu. Suffisant pour que Jean-François Copé et une motion telle que la Droite forte s’imposent au sein de l’UMP. Même en cas de victoire de François Fillon, le score du secrétaire général du parti est éloquent : l’UMP veut remporter la prochaine élection en débordant à droite, balayant ainsi l’idée qu’une élection présidentielle se remporte au centre. […] Menly

Fdesouche sur les réseaux sociaux