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Que valent véritablement nos « services » ? Nous permettent-ils de conduire efficacement notre politique étrangère et nos interventions extérieures ? Nous protègent-ils efficacement du terrorisme et de l’agressivité nos concurrents politiques et économiques ?

Par Eric Denécé

Il convient de regarder la réalité en face : si les services français sont d’un niveau honorable – essentiellement grâce à la qualité des femmes et des hommes qui les composent – et s’ils ne commettent pas plus de bévues que les autres, force est de reconnaître que nous ne sommes pas les meilleurs au monde dans cette discipline.

D’autant que nos agences sont largement sous-dimensionnées par rapport à celles des autres États occidentaux.

Nos effectifs et nos budgets sont en effet de loin inférieurs à ceux du Royaume Uni ou de l’Allemagne, pays aux responsabilités internationales équivalentes à celles de la France. A qui la faute ?

A nos politiques de tout bord, qui n’ont jamais compris à quoi pouvaient servir les services. Depuis toujours, le pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche, manifeste une profonde incompréhension et une véritable défiance à l’égard du renseignement.

(…) Cette attitude est liée à un travers culturel national profond. En France, l’espionnage a mauvaise presse.

(…) Surtout, les élites françaises, confinées dans les certitudes que leur a conféré un diplôme obtenu vers l’âge de 25 ans, ne considèrent guère que l’information soit utile, puisqu’elles savent !

Pire, depuis le 11 septembre, nous sommes entrés dans le règne de la « sécurité spectacle ».

Les dirigeants actuels ne sont préoccupés que par une chose : qu’aucun attentat ne vienne perturber leur mandat et compromettre leur réélection.

Les autres sujets ne comptent pas, car leurs effets ne se mesurent pas à l’aune d’une échéance électorale.

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