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La fin de la saison des pluies dans le Sahel a donné le signal du départ du criquet pèlerin vers les territoires du nord et leurs pluies hiverno-printanières. Des groupes de plusieurs milliers d’insectes ont été repérés en Mauritanie. Au sol, des équipes de guetteurs les pistent sur plusieurs dizaines de milliers de km2 et traitent les zones où des larves ont été détectées. Leur crainte ? La formation d’essaims de centaines de milliers d’individus qui s’attaqueraient aux arbres et aux cultures.
[…] Le criquet pèlerin a, bien sûr, profité de ces moments de répit. Il a joui aussi de conditions climatiques favorables. “La saison des pluies, très humide, lui a été bénéfique, relève Annie Monard. Cet été, les criquets ont pondu à deux reprises – une femelle peut livrer de 80 à 120 œufs par ponte –, mettant au monde deux générations qui vont devoir se nourrir, augmentant la pression sur le terrain.” La ponte a été bonne, en effet, et les larves ont grandi dans un environnement écologique favorable.
“Les criquets, sous l’effet de la densité de leur population, vont passer d’une phase solitaire à une phase grégaire, précise-t-elle. C’est-à-dire qu’ils vont former des groupes, composés de quelques dizaines d’individus, puis des essaims susceptibles de réunir des centaines de milliers de criquets, qui deviennent du coup une lourde menace pour l’homme et son alimentation.” Si ce scénario catastrophe se réalisait, et que les récoltes étaient détruites, la FAO estime que la faim menacerait alors quelque cinquante millions de personnes dans la région.
Le Monde
(merci à Vanhavermaet1)

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