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(…) En 2012, le visage du Parisien prend de plus en plus souvent les traits d’un immigré originaire du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou d’Asie. Selon l’Insee, 38 % des habitants de la capitale âgés de 18 à 50 ans étaient immigrés (20 %) ou enfants d’immigrés (18 %) en 2007.

Et la part de la population étrangère est plus importante à Paris (15 %) que dans d’autres grandes villes. Ces dix dernières années, le nombre de naturalisations y a augmenté de 4 %.

Grâce à un marché du travail dynamique, y compris dans des secteurs peu qualifiés, la capitale demeure attractive pour les étrangers et les scores du FN y sont toujours bien en dessous de la moyenne nationale.
Fait marquant : 52 % des immigrés vivant à Paris sont des femmes, de plus en plus jeunes et qualifiées, qui n’arrivent plus dans le cadre du regroupement familial. Les immigrés originaires d’Afrique et notamment du Maghreb restent essentiellement implantés dans le nord-est populaire de la capitale. Les Asiatiques, eux, investissent les beaux quartiers du centre (2e, 3e arrondissements) et de l’ouest parisien (16e). 26 % des ménages d’origine immigrée résident dans un logement suroccupé. La vie à Paris demeure plus difficile pour ces familles d’origine extra-européenne : 32,6 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté. L’accès à l’emploi est complexe : bien que la situation s’améliore, 16 % des immigrés sont au chômage (contre 9 % des non-immigrés).
Malgré la crise, les jeunes issus de l’immigration sautent de plus en plus souvent dans l’ascenseur social. Ainsi, 26 % des immigrés parisiens actifs sont cadres ou exercent des professions intellectuelles supérieures, postes auxquels ils accèdent plus facilement que dans le reste de l’Ile-de-France. Une petite bourgeoisie d’origine africaine, notamment maghrébine, émerge. (…)
Le Monde

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