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e vous conseille vivement le dernier James Bond.
J’insiste, car derrière l’image trompeuse d’un film d’action grand public, « Skyfall » donne à réfléchir, sur notre univers mental, occidental, qui vibre et s’effrite, sous les coups d’une modernité incontrôlée.

Dans cet opus de très belle facture, le rôle titre est tenu par Daniel Craig : virilité suprême, visage d’européen à l’ancienne, taillé à la serpe, dans lequel deux yeux — bleu profond — préfacent la force d’âme. D’emblée, on le voit mal jouer dans une de ces productions françaises où l’acteur malingre et efféminé vivote entre problèmes de couple et aide aux sans-papiers.
(…)
Le méchant, grand blond bizarre, limite gay, total cynique, est l’ange maudit du nouveau désordre mondial, un ancien du MI 6 qui renie sa patrie.

« L’amour de la patrie, c’est vieux jeu mais j’y crois encore », balance un provocant 007 !

Ce n’est pas un hasard si le film commence dans le chaos poussiéreux des rues stambouliotes. 2 heures 30 plus tard, le combat final se déroule sur les terres d’Écosse, au fond de l’Europe, où Bond retrouve l’antique manoir de son enfance.

Pas un hasard non plus : une certaine géographie est dessinée, les contours d’une civilisation enfouie pour l’instant.

Quand Daniel Craig aura tourné les deux derniers Bond de son contrat, on parle de le remplacer par un acteur noir. Comme s’il fallait décidément tuer, jusqu’au dernier, les symboles d’une Europe puissance…

Boulevard Voltaire

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